Nez qui coule, qui se bouche, éternuements… Le rhume est une infection contagieuse qui se transmet par voies aériennes ou par contact direct avec des personnes ou des objets contaminés. C’est en automne et en hiver que le risque est le plus important puisque nous sommes plus enfermés. Pathologie généralement bénigne, elle passe naturellement en sept à dix jours. Sinusite (inflammation des sinus du visage) ou rhinite (inflammation des fosses nasales) provoquées en général par des virus, mais également par des allergies, ne se traitent pas avec des médicaments mais peuvent être soulagées par des solutions alternatives et naturelles.
I – Les causes du rhume
La muqueuse de la paroi des fosses nasales joue un rôle essentiel dans la défense contre les microbes pathogènes. Elle sécrète un mucus capable de piéger les microbes et de les évacuer vers l’estomac (déglutition) ou l’extérieur (mouchage). Malheureusement, quand il fait froid, humide ou au contraire sec, quand les défenses immunitaires sont affaiblies, ce système ne parvient plus à faire barrière aux microbes. Il suffit alors que l’on soit au contact d’un rhinovirus pour qu’il se fixe sur la muqueuse et commence à se multiplier.
Quand un virus entre en contact avec les muqueuses nasales, il faut environ douze heures avant qu’il prolifère. La libération de cytokines engendrée provoque une inflammation des muqueuses nasales et une sécrétion plus importante de mucus. Au début, il est plutôt transparent et fluide, le nez coule. Les jours suivants, il devient plus épais et jaunâtre et s’écoule, le nez se bouche.
Le rhume n’a pas forcément une cause liée à une infection. Il peut également s’agir de rhinite allergique ou de rhinite chronique inflammatoire.
Il est donc important de consulter un médecin si le rhume se prolonge (plus de 15 jours) ou revient régulièrement.
II – Prévention du rhume : que faire ?
Infection courante des voies respiratoires supérieures en hiver, le rhume peut-être causé par plusieurs centaines de virus différents. Nez congestionné ou qui coule, éternuements, mal de gorges, les symptômes sont généralement bénins mais désagréables. Lorsque la saison critique des rhumes arrive (décembre à février généralement) et que les gens commencent à se moucher autour de vous, que faire pour l’éviter ?
En plus des gestes d’hygiène et de prévention bien connus comme le lavage de main, la sagesse est déjà de ne pas encombrer l’organisme avec une nourriture encrassante et de s’accorder de bonnes nuits de sommeil. Les conseils et solutions alternatives proposées par les naturopathes concoure à maintenir le corps dans une santé optimale et donc passer un hiver sans rhume.
Enfin, en période critique, avec la pollution ajoutée, on peut augmenter ses apports nutritionnels en Vitamine C soit par le biais d’aliments qui en sont riches : goyave, cassis, brocoli cru, pamplemousse, kiwi, poivron, persil… ou prendre un complément de vitamine C liposomale à hauteur de 1 ou 2 g par jour.
III – Pourquoi se passer des anti-rhumes ?
Humex rhume, Actifed rhume, RhinAdvil rhume, Dolirhume…. Ces médicaments sont en vente libre dans les pharmacie. Ils permettraient d’atténuer les symptômes du rhume. Ils contiennent tous de la pseudoéphédrine, un vasoconstricteur, officiellement déconseillé par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). Cette molécule resserre le diamètre des vaisseaux sanguins et permet ainsi de réduire le gonflement de la muqueuse nasale. Les sécrétions peuvent s’évacuer et la respiration se libère.
L’action de la pseudoéphédrine ne limite à la région du nez. Elle va également s’exercer sur d’autres vaisseaux du corps et particulièrement ceux du cœur et du cerveau. Les effets secondaires ne sont donc pas à négliger puisqu’ils peuvent aller des maux de tête, des troubles de la vision a des convulsions et plus rarement des AVC.
De nombreuses solutions alternatives naturelles et efficaces existent pour soigner un rhume ou une sinusite. Tour d’horizon.
IV – Les solutions alternatives pour soigner un rhume
Le rhume peut arriver rapidement. Le nez est pris, on a la « grosse tête » avec ou sans mal. On se sent fébrile.
1) Les premiers gestes en cas de rhume
– Se laver le nez à l’eau de mer
Grâce à un spray d’eau de mer hypertonique, nettoyez plusieurs fois par jour vos fosses nasales. En plus de laver votre nez, ces sprays décongestionnent les fosses nasales en favorisant l’évacuation des virus qui s’y installent. Ils restaurent aussi l’humidité dans cette zone. Ils permettent d’améliorer le fonctionnement des cellules des voies respiratoires.
– Au même titre, les compresses vont vous aider à combattre rhinites et sinusites. Appliquez une compresse chaude pendant quelques minutes autour de votre nez, puis remplacez-la par une seconde compresse, froide cette fois-ci. Ôtez-la au bout de trente secondes. Recommencez trois fois par jour.
– Les inhalations sont une autre solution alternative pour combattre le rhume. Elles consistent à placer votre tête au-dessus d’un récipient (comme une casserole ou un bol) rempli d’eau bouillante dans lequel vous ajoutez ensuite six à sept gouttes d’huiles essentielles. À pratiquer durant cinq à dix minutes et jusqu’à trois fois par jour, elles vous permettront de mieux respirer. Il faut éviter les sorties extérieures pendant 1 h après une inhalation. En effet, les muqueuses seront plus sensibles au froid et aux virus car elles auront été dilatées par la chaleur.
– Le Zinc : cet oligo-élément anti-inflammatoire et antiviral peut diminuer la durée et la sévérité d’un rhume. À prendre dans les vingt-quatre heures après la survenue des premiers symptômes à la dose de 75 mg/jour pendant deux semaines (acétate ou gluconate).
– Les fleurs de Sureau : en infusion 10 minutes, 4 à 5 tasses par jour surtout avant de se coucher dans le but de transpirer. Vous pouvez également prendre du sirop de sureau.
2) Quand le rhume s’installe : quelles solutions alternatives ?
Tout d’abord, se reposer ! Cela va permettre aux corps de combattre l’infection et de maintenir ses défenses immunitaires. La nuit, utiliser un coussin supplémentaire pour garder la tête surélevée et faciliter l’évacuation du mucus.
Il est essentiel de s’hydrater tout au long de la journée (eau, eau tiède citronnée avec du miel, bouillons clairs, tisanes…) pour lutter contre les pertes hydriques, souvent plus importantes en cas de rhume.
a) Les infusions
le thym (Thymus vulgaris L.) et le cassis (Ribes nigrum L.) ont des vertus anti-inflammatoire et antiseptique. Mettre 10 g de thym ou 1 cuil. à soupe de feuilles de cassis dans 250 ml d’eau frémissante. Laisser infuser quinze minutes.
On peut aussi faire un mélange avec 20 g de Mentha piperita, 20 g de feuilles d’eucalyptus et 10 g d’écorce de cannelle (anti-infectieuse). Mettre 1 cuil. à café du mélange dans 150 ml d’eau frémissante et laisser infuser avant de boire (à faire 3 fois par jour).
Le bouillon blanc (Verbascum thapsus) pour ses propriétés émolliente et expectorante. Infuser 10 minutes, bien filtrer, à raison de 3 à 4 tasses par jour.
La sauge (Salvia officininalis) pour ses propriétés antivirales et antibactériennes. Une infusion matin et soir (une cuillerée à café par tasse).
Pour la sinusite : pour un effet fluidifiant, anti- inflammatoire, antibactérien et antiviral, préparer un mélange de bourgeons de pin sylvestre, feuilles de menthe poivrée, feuilles d’eucalyptus, sommités fleuries de reine-des-prés et de rhizome de réglisse (20 mg de chaque). Verser 1 à 2 cuil. à café du mélange dans 150 ml d’eau frémissante, 3 fois par jour.
b) Les inhalations
les huiles essentielles (HE) de menthe poivrée (Mentha piperita) et d’eucalyptus radié (Eucalyptus radiata) aident à décongestionner le nez. Verser 3 gouttes d’HE dans un bol d’eau frémissante ou dans un inhalateur. Laisser infuser trois minutes, puis respirer les vapeurs pendant dix minutes sous une serviette.
c) les huiles essentielles
Certaines huiles essentielles sont idéales pour lutter contre le nez bouché. Elles permettent de fluidifier les mucosités qui encombrent et combattent bactéries et virus. En tête, l’eucalyptus radié (Eucalyptus radiata), le ravintsara (Cinnamomum camphora), qui stimule l’immunité, l’anti-infectieuse arbre à thé (Melaleuca alternifolia), ou encore la menthe poivrée (Mentha × piperita), dont l’« effet froid » se traduit par la sensation de retrouver de « l’ampleur respiratoire ».
Vous pouvez en verser deux à trois gouttes sur un mouchoir à respirer jusqu’à cinq fois par jour pendant quelques minutes. Un roll-on pour appliquer l’équivalent de deux gouttes sur les sinus et les poignets matin, midi et soir est également efficace. Pour cela, mélangez dans un roll-on 15 gouttes de chaque huile essentielle pour 50mL d’huile végétale neutre type macadamia) Il existe également des sprays nasaux à base d’huiles essentielles dédiés aux rhinites et sinusites désormais facilement accessibles dans le commerce.
d) L’homéopathie
Les remèdes sont multiples et variés selon les troubles
Sur un plan général, prendre Diphterotoxinum 200 K : 1 dose et Arum Triphyllum 12 CH : 20 gouttes 3 fois par jour
Si coup de froid humide : Dulcamara 15 CH : 1 dose
Si écoulement irritant : Allium Cepa 9 CH : 20 gouttes 3 fois par jour
Si écoulement, toux et yeux rouges et engourdissement cérébral : Euphrasia 9 CH : 20 gouttes 3 fois par jour
En fin de rhume, il y a un épaississement des mucus, alterner dans la journée :
Hydrastis 15 CH : 20 gouttes 3 fois par jour
Kali Bichromicum 9 CH : 20 gouttes 3 fois par jour
Inhalations avec Calyptol inhalant (en pharmacie) : 2 à 3 fois par jour.
Cela évite que les sinus se bouchent et que le rhume ne dégénère en sinusite.
NB : un rhume qui ne passe pas malgré les solutions alternatives n’est pas un rhume, mais probablement une autre pathologie. Donc sans signe d’amélioration rapide, consulter un médecin !
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