En France, de 5 à 8 millions de personnes souffrent de migraines, soit 12 à 17 % de la population, dont 60 % de femmes. Et ce nombre est sous-estimé, puisque 30 à 45 % des migraineux ne consultent pas, selon la Haute Autorité de santé. Mal soignée, la migraine est une maladie neurologique qui reste encore mystérieuse. Elle devient chronique et s’aggrave lorsque l’on traite uniquement les symptômes sans s’intéresser aux causes. En complément des traitements médicaux, efficaces mais aux effets secondaires délétères, quelles solutions peut-on trouver dans les thérapies alternatives.
I – Le diagnostic de la migraine
Les douleurs au niveau du crâne sont de plusieurs types et peuvent se manifester de différentes façons.
La migraine désigne une maladie neurologique bien précise : c’est un trouble qui survient à l’intérieur du cerveau et qui entraîne, outre une violente céphalée, d’autres symptômes qui n’ont rien à voir avec ce mal de tête : visuels, digestifs, moteurs…
La migraine répond à des critères précis tels que d’avoir :
- fait au moins 5 crises dans votre vie ;
- des maux de tête qui durent sans traitement de 4 à 72 heures ;
- au moins 2 des 4 caractéristiques suivantes : des sensations pulsatiles (comme si un cœur battait dans la tête), unilatérales (d’un seul côté du crâne), aggravées par le mouvement et intenses (vous empêchant de faire certaines tâches, voire vous obligeant à vous coucher) ;
- au moins un autre signe associé : des nausées et vomissements, une sensibilité au bruit et/ou à la lumière ;
- une migraine avec aura : au moins deux crises ont été précédées de symptômes visuels (taches, halos), sensitifs (fourmillements dans la main) ou langagiers (incapacité de parler…).
C’est grâce à une approche holistique qu’il sera possible d’identifier ce qui ne va pas et pour quoi vous souffrez. L’origine de votre mal de tête peut parfois être bien éloignée … de votre tête justement !
II – Les facteurs déclenchant de la migraine
Parmi les causes possibles : les problèmes ORL, dentaires, de vue, hormonaux, hépatiques, digestifs, d’arthrose cervicale, etc. En dehors des causes organiques, la migraine peut aussi avoir un caractère familial ou apparaître suite à un repas lourd, un excès de tabac ou d’autres produits stupéfiants, et à l’inverse lors de jeûnes. Les produits laitiers, agrumes, oignons, aliments fermentés, noix, amandes, pistaches, les sucres artificiels comme l’aspartame et la saccharine sont également suspectés. D’autres facteurs tels que l’excès et le manque de sommeil, les abus d’écrans, de travail, l’altitude, le manque de sport, et évidemment le trop-plein de stress, peuvent mettre le feu aux tempes. Des études croisées dénoncent aussi certains composés chimiques des aliments (les sulfites notamment) comme facteurs déclenchants ainsi que le glutamate, ce fameux exhausteur de goût, très souvent présent dans les aliments transformés
Seul un bilan complet auprès d’un thérapeute compétent peut vous sortir des méandres de la douleur.
III – Focus sur les principales causes de la migraine
1- Une mauvaise hydratation
Lorsque vous avez mal à la tête, plutôt que de vous jeter sur la première boîte de doliprane : buvez (de l’eau !)
En effet, notre corps est constitué à 70% d’eau, si vous ne renouvelez pas le stock, la déshydratation vous guette et avec elle un manque de conduction nerveuse et donc de potentielles douleurs inexpliquées.
Si la douleur passe, il s’agit uniquement de maux de tête et pas de migraines.
2- L’alimentation
Chocolat, vin surtout le blanc (à cause des sulfites), fromage, produit laitier, caféine ou manque de caféine, alcool, cigarette, repas très riche, etc.
Vous l’aurez compris, tous ces aliments peuvent déclencher des maux de tête.
Réduire la consommation de farines avec gluten et de sucres raffinés, privilégier les aliments non transformés et éviter les huiles végétales de maïs, sésame, arachide, tournesol, connues pour être inflammatoires se révèle un bon début pour certaines migraines. Le plus bénéfique serait d’utiliser au quotidien le lait et l’huile de coco qui auraient la capacité de réduire l’inflammation du tissu cérébral et plus largement d’introduire dans votre alimentation les bonnes graisses (olive, noix, colza 1ère pression à froid) qui boostent l’énergie des mitochondries (centrales énergétiques des cellules). De récentes études se penchent sur l’intérêt de certains compléments alimentaires dans la prévention et le traitement des migraines. Les compléments retenus sont ceux qui aident la fonction des mitochondries (magnésium, vitamine B12, coenzyme Q10…) ou les plantes à action anti-inflammatoire ou naturellement inductrices de sérotonine telle que la griffonia.
3- Un nerf comprimé
C’est ce que l’on retrouve dans la névralgie d’Arnold.
Le nerf d’Arnold ou nerf grand occipital se retrouve comprimé et manifeste sa souffrance par une douleur tout le long de son trajet. C’est la principale manifestation de la névralgie, on peut également retrouver une sensibilité du cuir chevelu.
4- Un manque de souplesse articulaire
Ce manque de souplesse peut devenir assez contraignant par la proximité des cervicales et de la circulation artérioveineuse.
La relation intime entre la première cervicale et l’artère vertébrale qui vascularise les 3/4 postérieures de la tête mérite que l’on y prête attention.
L’amélioration de la qualité de l’échange vasculaire permettra une amélioration de l’intensité et de la fréquence des crises.
5- Les hormones
Chez les femmes, les hormones peuvent être en partie responsables de des maux de tête. En effet, elles ont tendance à entraîner des phénomènes de congestions vasculaires au moment de l’ovulation et des menstruations.
Un dérèglement des organes du petit bassin ou au niveau du foie, qui dégrade les hormones sexuelles, peuvent également être à l’origine des migraines.
6- La gestion des émotions
Le stress, l’angoisse, l’anxiété, ou même de simples contrariétés peuvent donner des céphalées.
Le corps garde en mémoire ces émotions dans ce que l’on appelle « les fascias ». Ils sont les enveloppes du corps humain.
La fasciathérapie et le reset émotionnel auriculaire sont des thérapies qui permettent la prise en charge de l’état émotionnel. Elles libèrent les fascias de ces mémoires afin de retrouver l’équilibre.
7- Un traumatisme que le corps a gardé en mémoire
Votre corps a une mémoire. Un traumatisme va laisser une trace de tout ce que avez vécu au sein des fascias.
Pour se protéger, votre corps va faire en sorte que la zone ayant subi le traumatisme soit plus forte. Il va la rendre plus épaisse, moins mobile.
Cela va engendrer un manque de vascularisation au niveau local. Le corps va compenser pour permettre à cette zone de continuer à fonctionner plus ou moins normalement. Les douleurs apparaissent.
Une chute sur les fesses, un traumatisme à la tête, un accouchement peuvent donner des maux de tête chroniques.
Un traumatisme subi il y a plusieurs années peut très bien être responsable de vos migraines d’aujourd’hui.
8- La fatigue et le surmenage
Quand on « tire sur la corde », on demande à notre système nerveux de continuer à nous donner l’énergie que lui même à du mal à fournir. Le système nerveux a besoin lui aussi de récupérer pour fonctionner de façon optimale.
Dormir suffisamment, apprendre à écouter les signes envoyés pat le corps est primordial.
IV – Conclusion
Vous l’aurez compris, il existe autant de causes possibles que d’individus. Seul un échange avec un professionnel de la santé et un thérapeute permet de mettre en place des solutions adaptées à votre cas.
Votre corps est la seule maison dans laquelle vous habiterez toute votre vie, prenez-en soin et respectez-le. Il vous le rendra au centuple.
Plus d’excuses, prenez-vous en main, maintenant.
Libérez-vous de vos migraines ! La fasciathérapie est parfois salvatrice dans ces cas-là.