La spondylarthrite ankylosante fait partie de ces maladies chroniques décourageantes. Cette pathologie se traduit par une inflammation suivie d’un raidissement progressif de la colonne vertébrale. Elle touche souvent de jeunes adultes, parfois même des adolescents. Les symptômes sont souvent traités à coup d’anti-inflammatoires aux effets secondaires délétères. Heureusement, des thérapies alternatives et complémentaires plus douces sont disponibles. Nous allons en explorer quelques unes comme la fasciathérapie après avoir fait un point sur cette maladie auto-immune.
I – La spondylarthrite ankylosante (SAA)
En France, 7 à 8 % des individus sont porteurs de l’antigène HLA B27. Même si cette population a un plus grand risque de contracter la SAA, très peu la développeront. La prédisposition génétique et l’appartenance au genre masculin ne suffisent donc pas à expliquer l’apparition de la maladie. Si la spondylarthrite ankylosante se déclare le plus souvent au seuil de l’âge adulte, elle commence parfois avant 16 ans.
Le risque majeur de la SAA est l’ankylose. L’ankylose est liée à la dégénérescence des tissus touchés par l’inflammation en tissus fibreux qui se calcifient au fur et à mesure pour former des passerelles osseuses limitant la mobilité des articulations. Ce phénomène affecte essentiellement la colonne vertébrale, les épaules, les hanches et les orteils.
II – Des symptômes très variés
Dans environ 80 % des cas, la SAA commence par une atteinte des articulations sacro-iliaques et du rachis (le plus souvent au niveau lombo-dorsal). La raideur engendrée est responsable du dérouillage matinal et des douleurs vertébrales, thoraciques ou fessières. Cette rigidité et ces douleurs peuvent s’estomper par l’effort et s’aggraver par le repos.
Dans les 20 % restants, la maladie se déclare au niveau des membres : arthrite du genou, inflammation d’une insertion tendineuse (notamment au niveau du tendon d’Achille et de la plante du pied), orteil ou doigt en saucisse (symptôme très évocateur de la maladie) et, plus rarement, inflammation de l’articulation coxo-fémorale. Lorsque plusieurs lésions existent simultanément, leur distribution est souvent asymétrique.
Comme pour beaucoup d’autres maladies chroniques, l’évolution de cette atteinte se caractérise par une alternance de poussées inflammatoires et de périodes de rémission. L’ankylose, quant à elle, tend à perdurer et à s’aggraver au fil des ans même si elle disparaît lors des premiers moments d’accalmie.
Le grand nombre des complications auxquelles sont exposés les patients atteints de SAA rend d’autant plus urgente la formulation d’un diagnostic. Les solutions naturelles complémentaires ou alternatives aux traitements allopathiques recouvrent, côté prévention, le respect de certaines règles d’hygiène et l’adoption d’une alimentation plus saine. Des pratiques comme la fasciathérapie et la naturopathie aident à restaurer le cartilage, à rétablir l’unité fonctionnelle intestinale (en cas de dysbiose) et à lutter contre la douleur et l’inflammation.
III – Une nouvelle hygiène de vie
- Arrêter le tabac et limiter au maximum la prise d’alcool, qui intensifie les symptômes et aggrave l’évolution.
- Adopter des habitudes alimentaires permettant de réduire l’inflammation et réparer l’intestin :
- supprimer le gluten (produits à base d’avoine, de blé sous toutes ses formes, d’orge et de seigle) et les produits laitiers,
- augmentation des apports en oméga 3 (huiles de colza, de lin ou de cameline : une cuillerée à soupe par jour ; anchois, sardine, maquereau : 120 g, 2 à 3 fois par semaine),
- Consommer autant que possible des aliments d’origine biologique,
- limiter sa consommation de viande rouge
- éliminer tous les produits industriels
3. Réduire le stress :
- Se livrer régulièrement voire quotidiennement à une activité physique comme la marche, toujours en douceur.
- Méditer, recourir à des pratiques comme le yoga, le Qi Qong, la cohérence cardiaque, danser, chanter, faire des choses qui nous du bien.
- la sophrologie, l’hypnose,… sont des techniques qui permettent de vivre mieux ce type d’affection
IV – Des compléments aidants
1) Restaurer le cartilage
Au niveau biochimique, la SAA se caractérise par une atteinte du collagène, le constituant majeur des enthèses. Ce processus peut être efficacement combattu par la prise de collagène non dénaturé de type II, immuno-modulateur breveté qui, en plus de stopper le mécanisme destructeur, permet la régénération des tissus lésés par la dernière poussée inflammatoire. La mobilité s’en trouve bien sûr améliorée, elle aussi.
2) Lutter contre l’inflammation et la douleur grâce aux plantes
- la supplémentation en curcuma ou en curcumine est recommandée car elle permettrait de réduire l’inflammation due à une arthrite grâce à ses vertus anti-inflammatoires. De plus, le curcuma permet de soulager significativement les douleurs articulaires, étant donné ses vertus analgésiques.
- Le macérat de bourgeons de cassis agit sur la phase inflammatoire en stimulant la production de cortisol. Ses flavonoïdes ont aussi un effet inhibiteur sur le processus inflammatoire. Il peut être utilisé en association avec la Vigne, anti-inflammatoire, qui lutte également contre le processus auto-immun de la polyarthrite chronique évolutive. À cela peut s’ajouter le Pin Sylvestre pour régénérer les os et les articulations. matoire. Le cassis permet de relancer le métabolisme général par son activité sur les cortico-surrénales, et stimuler l’immunité, notamment après un épisode de stress ou de fatigue intense.
V- L’intestin au centre des débats
Il est de plus en plus évident que la dysbiose intestinale est impliquée dans la progression de la spondylarthrite ankylosante. Cela implique qu’il est nécessaire de rétablir l’unité fonctionnelle intestinale, et plus encore si la pathologie est associée à une maladie inflammatoire chronique des intestins.
Alors qu’une atteinte de la muqueuse intestinale est régulièrement retrouvée au cours de la SAA, cette pathologie n’est pas réellement prise en compte par la médecine officielle.
Bien que de plus en plus d’arguments s’accumulent pour démontrer l’impact négatif de la dysbiose sur de nombreuses fonctions vitales, rien n’est mis en œuvre pour rétablir l’intégrité de l’unité fonctionnelle intestinale (muqueuse, mucus et microbiote), sans laquelle le système immunitaire ne peut retrouver sa pleine efficacité, ce qui est pourtant indispensable dans la SAA !
Revoir l’alimentation comme évoqué plus haut va être une des solutions pour traiter la dysbiose. Prendre conjointement :
- Un extrait de Boswellia serrata , riche en boswelline, principe actif aux puissantes vertus anti-inflammatoires et régénérantes des muqueuses intestinale et respiratoire. 1 g par jour d’un extrait standardisé à 90 % de boswelline.
- une cure d’argile verte peut également être préconisée grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, anti-infectieuses et cicatrisantes.
- le macérat de bourgeons de noyer est un grand régénérateur du système digestif ! Il restaurera la flore intestinale.
VI – La fasciathérapie
La fasciathérapie est aujourd’hui très utilisée dans les centres antidouleur pour un accompagnement corporel et humain dans des accidents ou maladies graves. Langage émotionnel du corps, c’est une approche somato-émotionnelle, un chemin de libération.
Les « fascias » sont des tissus qui entourent, relient et séparent les fuseaux musculaires, organes, ligaments et artères, dans tout le corps. On parle également de membranes fibreuses qui enveloppent les structures anatomiques. Ils protègent et soutiennent l’ensemble des organes, des muscles et des viscères dans le corps humain.
Très alertes et sensibles à toutes formes de stress physique autant que psychologique, le fascia traduit et ressent la moindre agression corporelle. Il sert la fluidité du geste ; sans lui, nous n’aurions qu’un geste robotique.
Avec de précises et délicates pressions manuelles élastiques, le thérapeute libère la crispation fasciale, le micro-rythme interne, la vascularisation de la région stressée ou douloureuse, ainsi que la périphérie de l’inflammation. Elle est utilisée dans une rééducation de patients atteints de spondylarthrite ankylosante.
Cette technique thérapeutique est aussi utilisée pour les pathologies nerveuses comme l’insomnie, l’instabilité et l’anxiété de l’enfant ou de l’adulte. Elle reste un soin avant tout, mais c’est aussi une forme de nettoyage humain.
VII – Les autres approches alternatives
Comme toute pathologie grave, la spondylarthrite peut naturellement engendrer un stress important. Les émotions négatives alors générées sont toxiques. Apprendre à les gérer de façon saine est aussi nécessaire qu’urgent. Pour ce faire, faites appel à un thérapeute correctement formé à l’une des méthodes suivantes : EFT, EMDR, gestalt thérapie, approche centrée sur la personne, analyse transactionnelle, etc. Voici les approches alternatives les plus accessibles.
1) Médecines traditionnelles
En médecine chinoise, le traitement consiste à tonifier le « Rein » et à renforcer le vaisseau gouverneur.
En médecine ayurvédique, l’émergence de la SAA serait étroitement liée à la prépondérance et au dysfonctionnement de la vata dosha (humeur).
Ces deux approches permettent des recommandations véritablement personnalisées. Dans un tel cadre, il n’existe donc pas de recette utilisable par tout un chacun. Gare à l’automédication !
2) Auriculothérapie
Comme l’acupuncture, elle favorise une réduction du terrain inflammatoire chronique en soulageant la douleur et les tensions psychologiques et physiques.
4) L’aromathérapie
De nombreuses huiles essentielles sont utile en traitement local, au niveau des articulations douloureuses, seules ou en association, notamment la gaulthérie (Gaultheria procumbens), l’eucalyptus citronné (Corymbia citriodora), l’hélichryse italienne ou immortelle (Helichrysum italicum), la menthe poivrée (Mentha piperata) et le sapin baumier (Abies balsamea), connu pour ses propriétés anti-raideur. Attention à bien respecter les précautions d’usage.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur dans cet article ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé