Le zinc, également appelé “oligo-élément polyvalent”, est un minéral primordial pour la bonne santé de notre organisme. Il joue un rôle essentiel dans beaucoup de fonctions biologiques notamment l’immunité et permet le maintien en équilibre de notre corps. De la protection de nos cellules contre le stress oxydatif, à la régulation de différents métabolismes (acido-basique, glucidique, lipidique…) en passant par le maintien d’une peau et de fonctions cognitive normales, le zinc est un allié précieux dans notre bien-être.
I – Le zinc, un des minéraux les plus importants
Le zinc est un minéral essentiel, présent en infimes quantités dans l’organisme. Notre corps renfermerait 2 à 3g de zinc, principalement dans les muscles, et les os. Il fait partie des minéraux les plus importants pour notre organisme avec le magnésium, le calcium et le fer. Le zinc n’est pas fabriqué par notre corps. C’est donc dans l’alimentation ou dans une supplémentation que nous allons le chercher.
Le zinc intervient, en tant que cofacteur dans plus de deux cents systèmes enzymatiques. De ce fait, il active certaines fonctions physiologiques ou biologiques comme la division cellulaire.
Heureusement, pour obtenir un taux de zinc satisfaisant, il n’est pas nécessaire d’en consommer de grandes quantités.
II – Le rôle du zinc dans l’organisme
1) Immunostimulant
Ce minéral est essentiel au maintien de l’immunité qu’il s’agisse d’immunité humorale où il joue un rôle dans la synthèse des prostaglandines donc dans la régulation de l’inflammation ou d’immunité cellulaire liée à la synthèse des lymphocytes T. Le zinc montre une influence sur les réponses immunitaires. Ce rôle est conféré au zinc, en raison de la réduction des cellules immunitaires en cas de carence de ce dernier. De plus, le zinc montrerait un effet activateur sur la thymuline, une hormone sécrétée par le thymus et ayant un rôle dans le mécanisme de l’immunité.
Il diminue l’inflammation et la perméabilité intestinales et son oxydation par les polluants externes. Le zinc améliore également le métabolisme hépatique en s’opposant aux effets néfastes de l’alcool.
2) Action antioxydante
Le zinc exerce un effet antioxydant sur l’organisme, c’est-à-dire qu’il aide à protéger les cellules contre le stress oxydatif. Le stress oxydatif est un déséquilibre entre les radicaux libres (molécules réactives qui peuvent endommager les cellules) et les antioxydants (molécules qui neutralisent les radicaux libres). Pour se faire, Il agit via deux mécanismes : il favorise de la métallothionéine (une protéine capable de piéger les radicaux libres), et enfin, il compose la superoxydes dismutases (SOD, une enzyme antioxydante). Le maintien d’un apport suffisant en zinc est essentiel pour un système immunitaire normal et protéger les cellules du stress oxydatif.
3) Cicatrisation, croissance et odorat
Le zinc est indispensable pour la division et la croissance cellulaire. Il joue un rôle incontournable dans la réparation tissulaire d’où son importance en cas d’infection ou d’ulcères cutanés ou d’eschares, qui apparaissent lorsque l’on reste trop longtemps allongé(e).
En cas de brûlure, on augmente son besoin en zinc et la supplémentation doit être en conséquence.
De plus, le corps serait dans l’incapacité de grandir et de se développer correctement sans la présence de ce minéral. Il est essentiel à la croissance de l’adolescent, à la maturation et à la formation des cartilages (dits de conjugaison) au moment de la puberté. Son déficit est impliqué dans le nanisme.
Enfin, les sens du goût et de l’odorat sont intimement liés au zinc. En effet, il influence l’activité de la gustine, une protéine des papilles gustatives qui maintiennent l’intégrité des récepteurs gustatifs.
4) Système endocrinien
Les organes du corps humain fonctionnent en grande partie grâce au système endocrinien. Ce dernier est composé de glandes (thyroïde par exemple) et de cellules et fabriquent des hormones (comme l’insuline) qui, une fois libérées dans le sang, vont avoir une action immédiate sur l’organisme.
Encore une fois, le zinc est impliqué dans ces mécanismes. Entre autres, il augmente la synthèse de l’hormone de croissance ou de la mélatonine (l’hormone du sommeil), participe à la régulation des effets de l’insuline et affecte la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone.
III – Les propriétés du zinc
1) Le zinc protège le système immunitaire
La réputation du zinc n’est plus à faire pour son action sur l’immunité. Ce minéral est avant tout un protecteur du système immunitaire. Le zinc apporte une réponse cellulaire appropriée et efficace à tous types d’agressions virales ou bactériennes.
D’ailleurs, des études ont montré qu’un apport de 80 à 92mg de zinc par jour permettait de réduire la durée d’un rhume de 33% ou encore qu’une supplémentation en zinc permet de réduire fortement le risque de tomber malade tout en favorisant la réponse immunitaire chez les personnes âgées.
2) Le zinc accélère la cicatrisation
5% du total de zinc présent dans votre corps se trouve dans la peau. Il n’est donc pas étonnant qu’un manque de zinc retarde la cicatrisation d’une plaie alors qu’une supplémentation en cet oligo-élément a l’effet inverse et permet d’accélérer cette cicatrisation.
Notez que le zinc est parfois utilisé en milieu médical pour soigner les brûlures ou certains ulcères.
Il est également bon de savoir (notamment pour les adolescents) qu’une supplémentation en zinc peut avoir un effet positif sur l’acné. Ces bienfaits sont possibles car le zinc réduit l’inflammation responsable des boutons d’acnés.
3) Le zinc réduit l’inflammation
Il est unanimement reconnu que le stress oxydatif est à l’origine de nombreuses maladies chroniques : cancer, maladies cardiaques, déclin mental…
Le manque de zinc peut provoquer un stress oxydatif entraînant ainsi un dysfonctionnement de la glande thyroïde (et les problèmes de santé associés).
Le zinc est donc un puissant antioxydant qui permet de « bloquer » l’apparition du stress oxydatif. En fait, cet oligo-élément agit sur les marqueurs d’inflammation. Une supplémentation en zinc diminue fortement les taux de MDA (malondialdéhyde plasmatique) dans l’organisme tout en augmentant de manière significative sa capacité antioxydante totale et son taux de glutathion, le roi des antioxydants.
IV – Les sources de zinc dans l’alimentation
Les principales sources alimentaires de zinc sont les produits de la mer, les graines, les viandes, les champignons, les poissons et les légumineuses. On estime que notre principale source d’apport est d’origine animale : 50 % de nos apports en zinc proviennent uniquement de la viande rouge.
La biodisponibilité du zinc issu des protéines animales est excellente mais en plus, il a été montré que la consommation de protéines entraînait une meilleure absorption de zinc par l’organisme.
Les végétariens et vegans auront plus de mal à avoir une alimentation riche en zinc. Les phytates, des composés très présents dans les céréales, légumineuses et grains entiers empêchent l’absorption du zinc par l’organisme. Il s’agit d’ailleurs de la première cause pouvant entraîner une carence en zinc chez un individu.
V – Les signes d’une carence en zinc
- Des infections fréquentes, en particulier chez l’enfant, avec des signes d’allergies qui peuvent témoigner d’une immunodépression. Dans ce cas il faut systématiquement rechercher des signes de malnutrition, d’anémie et de déficience en fer.
- Une perte d’appétit subite avec fatigue avec diminution du goût (agueusie) et/ou de l’odorat (anosmie).
- Des diarrhées chroniques sans explication qui ne doivent pas dispenser, surtout si cela n’a pas été fait de rechercher du sang dans les selles et/ou de faire une coloscopie.
- Des lésions cutanées avec épaississement et croûtes (kératoses) : péri oculaires, péri anales ou péri nasales… comme la perlèche, les lésions de la langue ou des gencives. On a aussi montré le rôle du zinc dans l’inhibition du virus de l’herpès. Si vous souffrez d’un herpès chronique, en plus du traitement homéopathique qui consiste à alterner au moins une fois par semaine des hautes dilutions de RHUS TOX et de VACCINOTOXINUM, pensez à faire vérifier votre statut en zinc et, si besoin à complémenter.
- Un ralentissement de la croissance, un retard pubertaire, une diminution de la fertilité ou une impuissance.
- Une chute diffuse de cheveux (alopécie) avec diminution de leur pigmentation, cheveux cassants et fins.
- Des taches blanches, fines et longitudinales sur les ongles.
- Une diminution de la vision nocturne (penser à associer en cas de supplémentation des carotènes et des fruits rouges).
- Une diminution de la recalcification des os et des cartilages.
- Une dépression, fatigue, hypersomnie, irritabilité, perte de la mémoire et des facultés intellectuelles.
En revanche, il est plus difficile de déceler des carences légères car les symptômes sont beaucoup moins prononcés et pas forcément révélateurs d’un manque de zinc.
VI – Se complémenter en zinc
Le statut en zinc étant fortement dépendant des apports en protéines marines (huîtres, harengs…) c’est d’abord les apports en protéines auxquels il faut s’intéresser.
Il faut choisir un complément alimentaire zinc avec une excellente biodisponibilité (sinon c’est complètement inutile).
C’est le zinc dit « chélaté aux protéines » ou encore le bisglycinate de zinc qui constituent les meilleures supplémentations.
Le manganèse, la vitamine B6 et les formes naturelles de vitamine E sont considérés comme des cofacteurs du zinc. La vitamine D n’interfère pas dans son métabolisme mais augmente son absorption.
Le zinc sera d’autant mieux absorbé qu’il est pris en même temps que ses cofacteurs (manganèse et vitamine B6) d’où l’intérêt de formes spécifiques avec les cofacteurs (en particulier pour traiter les terrains allergiques, les peaux sèches, les cheveux fins et cassants) en y associant de fortes doses d’huile d’onagre, de la silice et des complexes multiminéraux et multivitaminiques.
Tant que vous ne dépassez pas les limites de sécurité fixées à 25mg par l’ANSES, vous ne courez aucun danger.
En dépassant cette limite, vous pourriez subir des effets secondaires comme de la diarrhée, des vomissements ou des crampes intestinales.
De plus, l’excès de zinc peut entraîner une carence en cuivre ou en fer à cause de la compétition métabolique qui existe entre ces micronutriments.
Conclusion
Les conséquences du manque de zinc traduisent son implication tant d’un point de vue physiologique : il est indispensable au fonctionnement de plus de 300 enzymes ; que physique : c’est le composant structural de nombreuses protéines. Le zinc est définitivement un oligo-élément essentiel au développement, à la croissance et au maintien en bonne santé. Il est donc nécessaire d’opter pour une alimentation variée et équilibrée pour subvenir aux besoins journaliers en zinc.
Cependant, certaines personnes ont un risque de carence lié à la mauvaise absorption ou aux pertes excessives en ce minéral. La déficience en zinc est presque aussi fréquente dans nos populations que la déficience en fer. Elle favorise aussi des états de fatigue, d’allergie chronique quelle qu’en soit la cause.
Le zinc doit être pris à faibles doses et associé à ses cofacteurs que sont le manganèse et la vitamine B6.
Prenez soin de vous !