L’automne est là ! Et si vous testiez la monodiète de pommes !

” Une pomme par jour éloigne le médecin, surtout quand on vise bien”. Winston Churchill.
En naturopathie, la monodiète de pommes, riches en fibres, en antioxydants, vitamine E, est connue pour ses vertus détoxifiantes et purifiantes de l’appareil digestif et du corps. La pomme est un antiseptique intestinal et dépuratif hépatique régulièrement conseillée en naturopathie.
La pomme, c’est le fruit préféré des français. Il en existe plus de 50 variétés, la France en produit 1 737 000 tonnes par an. L’avantage de la pomme, c’est qu’on peut la manger toute l’année. Elle possède deux dates de maturité (une de cueillette et une de maturation).
En naturopathie, nous la préférons souvent cuite en monodiète, car plus digeste pour les intestins. La pomme soutient la digestion, répare le système digestif et favorise les éliminations du corps tout en travaillant sur la sphère hépatique.
Mais attention, la monodiète de pommes est particulièrement sucrée, riche en fructose, et demande un grand travail de digestion de la part du foie et sera à adapter en fonction de la personne.

I – C’est quoi une monodiète ?

C’est le fait de manger uniquement un seul aliment, un fruit, un légume ou du riz le plus souvent, plusieurs fois par jour sur 24h00 ou plusieurs jours. On va de 1, 2 ou 3 jours selon le niveau de vitalité, sachant que les cellules intestinales se régénèrent entre 3 et 5 jours.

La monodiète est un outil de la naturopathie employé quand l’énergie vitale n’est pas assez haute pour aller vers le jeûne ou si l’organisme est congestionné. Le but est d’y aller en douceur dans la détox, autrement dit l’augmentation de l’élimination quotidienne au travers de l’activité des organes émonctoires : reins, foie, poumons et la peau.

II – Les bienfaits d’une monodiète sur la santé

En naturopathie, la monodiète est conseillée pour :
– augmenter le décrassage naturel et quotidien de l’organisme
– une vocation de nettoyage localisé du tube digestif (notamment avec les fruits qui sont plus astringents que les légumes).
– lorsque le système digestif est congestionné ou abîmé (par exemple en cas de dysbiose, d’inflammations ou mauvaise digestion, de ventre qui gonfle, spasmes, transit irrégulier, fermentations, constipation…).
– lors d’une fatigue générale de l’organisme et que l’on essaye de préserver au maximum la fonction digestive. Elle permet de mettre au repos le système digestif qui travaille moins.

III – La pectine de la pomme : un trésor pour la santé

La pomme est très riche en pectines. De la famille des polysaccharides, la pectine est une fibre végétale soluble non assimilable par l’organisme. Elle est présente essentiellement dans les pépins de la pomme qui absorbe l’eau et qui forme une sorte de gel dans l’estomac et les intestins.

Donc, dans une certaine mesure, la pectine est considérée comme un régulateur intestinal car elle permet de réduire les diarrhées grâce à ses propriétés hydrophiles (retient l’eau). Elle agit sur la constipation directement au niveau de la lumière digestive par l’effet de leste des pépins favorisé par l’augmentation du volume des selles résultante de la captation de l’eau des aliments digérés. Tout ce mécanisme permet de ralentir la vidange gastrique, ce qui a pour effet de ralentir l’absorption du glucose, donc d’agir sur la glycémie au niveau des membranes de l’intestin grêle. Autrement dit, la pectine permet d’agir sur les pathologies comme le diabète de type 2 en améliorant le taux de sucre dans le sang.

Le gel que forment les pépins dans le processus de digestion favorise également le ralentissement de l’absorption des graisses via les villosités présentent tout le long de tube digestif. La pomme devient alors hypocholestérolémiante. On travaille directement sur la diminution du cholestérol LDL.

La pectine possède des propriétés prébiotiques. Elle vient nourrir nos bonnes bactéries intestinales, en favorisant leur croissance et leur santé. Ce processus permet d’inhiber la croissance d’un microbiote pathogène nocif (ex : dysbiose, candida albicans, bactéries Clostridium et Bacteroides…)

Enfin, la pectine a des propriétés entérosorbantes, c’est à dire qu’elle permet de favoriser les processus de chélation de certains métaux lourds (comme le cuivre, le plomb ou le mercure) + radionucléides (comme le césium 37) empoisonnant l’organisme.

IV – La monodiète de pommes cuites, pour qui ?

Jusqu’à 3 kilos/j pour les plus gourmands, la pomme qu’importe sa forme se prend biologique et locale ! Le but du jeu et de se faire du bien 🙂 ! On peut aller jusqu’à 7 ou 8 à la fois, et on mange quand on en ressent l’envie.

Pour les personnes les plus sensibles au niveau des intestins, je recommande une monodiète de pommes vapeurs ou cuites. L’objectif est vraiment d’y aller doucement et dans le sens de son corps.

La monodiète donne toujours de l’énergie aux fatigués, car elle évite une trop grande déperdition lors de la digestion. Il n’empêche que sa durée sera courte pour rester « rentable » dans ses effets sans toucher profondément les réserves du corps. Ici, on ne dépasse pas les 3 jours.

Pour les fatigués et les « inflammés », on part donc sur une monodiète de pommes cuites dans le cadre de ce que nous appelons en naturopathie une cure de revitalisation. C’est à dire que l’on vient favoriser avant tout la bonne énergie vitale du corps sans vouloir éliminer à fond les ballons.

De même si vous êtes frileux, ou que vous avez tendance à avoir un poids de forme longiligne et fin, ou tendance à la rétractation, une monodiète de pommes cuites sera beaucoup plus efficace et demandera moins d’énergie à votre corps qui puise aussi dans son énergie vitale pour maintenir sa température corporelle à un niveau satisfaisant.

V- Différentes formes pour éviter l’ennui des repas

Si le système digestif n’est pas irrité et qu’on est à une époque chaude, on mange des pommes brutes, bio(s).

Parfois, il est bon aussi de favoriser la diversité afin de continuer à tenir la monodiète dans le plaisir.

On peut faire par exemple :

– des chips de pommes : tranches fines à placer 2 heures au four à 100°c sur papier sulfurisé.

– de la compote de pommes : couper les pommes en petits morceaux.  Les mettre dans une casserole avec un fond d’eau et laisser mijoter 25-35 minutes.

– des pommes au four : pomme sans trognon dans le four à 100°c durant 01h30.

– jus de pommes : en magasin bio ou à l’extracteur de jus !

 

Simple, économique et efficace, lancez-vous et n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de la santé !

 

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