Modification de l’humeur, troubles de la pensée et manifestations physiques sont les principaux signes d’une dépression. Cette maladie est généralement déclenchée par des évènements extérieurs. Elle semble le plus souvent résulter d’une conjonction de facteurs biologiques et génétiques, ainsi que de l’environnement social et familial de la personne. Alors comment la soigner ?

Plus fréquentes chez les femmes et les jeunes adultes, la dépression touche toutefois tous types de personnes. Selon les cas, le traitement peut comporter une psychothérapie et/ou la prise d’antidépresseurs. Son suivi rigoureux est essentiel pour guérir et éviter les rechutes. Les thérapies complémentaires sont des alliés précieux pour soutenir le traitement traditionnel.

I-Les points clés

La dépression est un état de détresse profonde et durable. Elle se manifeste par une perte de motivation et une tristesse constante, au-delà d’un simple « coup de déprime ».
Outre ses signes psychiques, la dépression donne lieu à des manifestations physiques (fatigue, sommeil perturbé, maux de dos, perte d’appétit, troubles digestifs,…). Elle peut être liée à la fois à des éléments biologiques et génétiques et faire suite à un événement de la vie traumatisant.
L’entourage du malade joue un rôle primordial dans le diagnostic de la dépression, parfois difficile à déceler. La maladie est traité par la psychothérapie, associée à la prise d’antidépresseurs voire d’anxiolytiques, selon sa gravité et sa nature.
Pour guérir et prévenir les récidives de dépression, un suivi scrupuleux des prescriptions médicales est essentiel. L’accompagnement de l’entourage, qui peut apporter écoute et soutien moral, est aussi très important.

II-Les signes de la dépression

Contrairement à la déprime passagère, la dépression est un état de profonde détresse qui dure. Elle se caractérise par l’association durable de plusieurs symptômes comme une modification importante de l’humeur (tristesse permanente), une perte de motivation, une souffrance parfois insupportable et un ralentissement des gestes de la vie courante. Cette maladie génère aussi un sentiment d’inutilité et d’impuissance, avec des idées morbides, voire suicidaires.
Affection aux multiples facettes, la dépression est parfois difficile à déceler. La personne qui en souffre refuse de voir les symptômes, ou en sous-estime l’importance. Elle ne veut pas se plaindre, se dit que « ça va passer ». C’est la raison pour laquelle l’entourage peut jouer un rôle primordial dans le diagnostic.
Certains changements peuvent alerter : la personne n’a plus envie de pratiquer des activités qui lui plaisaient auparavant, ne fait plus de projets, est d’humeur instable, montre une agressivité inhabituelle ou présente des difficultés de concentration. Elle dort moins ou au contraire beaucoup plus, mange très peu ou grignote sans arrêt, est constamment fatiguée. Elle énonce aussi des idées sombres : « je suis dans une impasse, je n’y arriverai jamais, j’ai tout raté dans ma vie, je porte la poisse,… ». Si ce discours revient sans cesse, il faut absolument l’inciter à consulter.
Parfois, la dépression prend des formes dites masquées. Cela se traduit par des manifestations physiques difficiles à associer, dans l’esprit de la personne touchée, avec l’image qu’elle se fait de cette pathologie : troubles du sommeil et/ou digestifs, fatigue, agitation, vertiges, maux de dos, de ventre et/ou de tête, etc.

III-Distinguer un coup de cafard d’une dépression

Avoir un « coup de cafard » est une manifestation naturelle du psychisme. Une déprime se caractérise par un sentiment de tristesse passagère, qui peut être lié ou non à des raisons précises. Cependant, si l’état psychologique ne s’améliore pas, il est important de consulter un professionnel de santé qui pourra déterminer si une dépression est en train de s’installer.

Perte d’un être cher, problèmes professionnels, soucis financiers, déception amoureuse, conflits familiaux ou autres… Tous ces événements font partie, à un moment ou à un autre, du quotidien. Notre psychisme, mais aussi notre corps, réagissent à ces situations. Nous nous sentons tristes, fatigués, sans énergie, ou alors énervés, tendus. Souvent, nous décrivons cet état comme un « coup de déprime ».
Il peut aussi nous arriver de broyer du noir sans raison particulière, sans qu’aucun changement soit intervenu. C’est parfois le signe d’une insatisfaction vis-à-vis de notre mode de vie.

Ces manifestations, que même les plus optimistes connaissent, sont tout à fait normales. Les médecins les considèrent comme des troubles de l’adaptation, des états dépressifs mineurs non caractérisés. Ils ne doivent pas être confondus avec une maladie dépressive caractérisée, et ne justifient donc pas la mise en place d’un traitement antidépresseur.

Aussi curieux que cela puisse paraître, ces moments de déprime nous servent à nous adapter aux aléas de la vie. Nous interagissons de façon permanente avec notre environnement. Confronté à une perturbation, l’organisme réagit, permettant à l’individu de modifier son comportement et ses pensées par rapport aux contraintes du monde qui l’entoure.
Dans d’autres cas, ces manifestations peuvent amener à s’interroger sur sa vie, à redéfinir ses priorités pour trouver du sens à son existence. Parfois, elles conduisent à prendre des décisions ou à provoquer un changement (déménagement, recherche d’un nouvel emploi, séparation, etc.). Une période de déprime peut ainsi être le déclencheur d’une évolution, et déboucher sur un mieux-être.

Même si les symptômes observés ne correspondent pas aux signes dépressifs les plus courants, il convient de rester vigilant. Si un « coup de cafard » devient permanent et incompatible avec la vie quotidienne, il peut signifier qu’une dépression s’installe. Il ne faut donc pas hésiter à consulter un professionnel de santé.
Dans tous les cas, le dialogue permet de mettre des mots sur ses difficultés, ce qui suffit parfois pour prendre du recul et se sentir mieux. D’autre part, seul un professionnel de santé est à même de faire la différence entre un « coup de blues » et une dépression. En effet, si cette maladie est complexe, ses symptômes sont relativement bien connus.

IV-Les causes de la maladie

 » Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Suis-je responsable de cette situation ? » Ces questions assaillent généralement les personnes qui souffrent de dépression. Pourtant, le malade n’est pour rien dans ce qui lui arrive. Sa situation ne correspond pas à un laisser-aller , au fait de « trop s’écouter » ou de s’apitoyer sur son sort.
Au contraire, la dépression est souvent déclenchée par des événements extérieurs. On sait désormais qu’il n’y a pas une cause unique à l’apparition d’une dépression, mais que la maladie résulte le plus souvent d’une conjonction de facteurs.
Chez les malades dépressifs, on constate un déséquilibre de la chimie du cerveau, en particulier une baisse de l’efficacité de certains neurotransmetteurs (sérotonine, noradrénaline, dopamine). Or, le cerveau constitue le centre de contrôle de tout notre corps. Il est également responsable de nos émotions, de notre mémoire et de nos pensées. Cette perturbation de nature chimique entraîne progressivement un dérèglement de l’humeur et des fonctions intellectuelles et physiques.

V-Une affection pouvant toucher n’importe qui

Personne n’est à l’abri d’une dépression. On peut avoir apparemment tout pour être heureux et souffrir d’une forme sévère de la maladie. Le mode de vie a une influence. Ainsi, la solitude affective (veuvage, divorce, séparation) constitue un facteur de risque de même qu’un environnement professionnel générateur de stress (licenciement, chômage, pression dans le travail, surmenage). D’autre part, certains moments de la vie (adolescence, grossesse, survenue d’une maladie…) fragilisent l’individu, le rendant plus vulnérable à la dépression.

Cette pathologie peut toucher tout le monde à tout âge, même si elle est plus fréquente chez les adultes jeunes (sept dépressifs sur dix ont moins de 45 ans). De plus, hommes et femmes ne sont pas égaux devant la maladie, qui touche en moyenne un homme sur dix et une femme sur cinq. La raison en est peut être que les dépressions féminines sont mieux dépistées, car les femmes demanderaient de l’aide plus facilement que les hommes. De plus, les hormones pourraient jouer un rôle, ce qui expliquerait la plus grande fréquence de la dépression féminine durant certaines périodes de fluctuations hormonales (accouchement, ménopause).

La dépression chez les séniors est souvent sous-estimée. En effet, une idée répandue voudrait qu’avec l’âge, il devienne normal d’être triste, fatigué, abattu. Pourtant cette maladie est assez fréquente chez les personnes âgées. Elle peut s’exprimer par de l’agressivité, une irritabilité, des insomnies et des symptômes parfois confondus avec ceux de la démence.
Des symptômes dépressifs peuvent se manifester chez les enfants, et surtout les adolescents. Pour ces jeunes patients, un diagnostic de dépression justifie une prise en charge psychothérapeutique.

VI-Quelques plantes pour dissiper la dépression

Le fait que la médecine continue d’ignorer les solutions de la phytothérapie n’est pas étranger à notre record de consommation de psychotropes. En Angleterre et en Allemagne par exemple, 60% des dépressions sont traitées par des remèdes naturels.

1) Le millepertuis

Outre-Rhin, nombre de médecins prescrivent depuis longtemps du millepertuis. Plante solaire, le millepertuis panse bien des blessures, y compris celles de l’âme et des nerfs.
C’est au Moyen-âge qu’apparaissent les premières utilisations dans cette indication d’antidépresseur. À cette époque les doctes savants l’appelaient « Fuga daemonium », Chasse Diable. Ils lui attribuaient le pouvoir d’éloigner les esprits diaboliques. Dépression et mélancolie étaient vues comme des formes de possession diabolique. Il faudra pourtant plusieurs siècles pour que la médecine moderne s’intéresse à cette propriété identifiée à travers deux principes actifs, l’hyperforine et l’hypéricine.
En Allemagne, la plante est officiellement reconnue depuis 1988 comme un antidépresseur efficace. On compte par dizaines les études qui, depuis, ont confirmé cet usage.
Lorsqu’il s’agit d’un premier traitement notamment, le millepertuis modifie favorablement l’humeur en 2 à 3 semaines chez plus de 80% des malades. Et il convient aussi bien aux dépressions saisonnières de l’automne et de l’hiver qu’aux dépressions plus sérieuses.
Le millepertuis présente un avantage certain sur ses concurrents synthétiques : il est inoffensif (on ne recense que quelques effets indésirables bénins). On le déconseille seulement aux femmes enceintes, aux personnes bipolaires et avant une opération (il peut diminuer les effets de l’anesthésiant). Et il faut être attentif aux interactions avec d’autres médicaments que vous pourriez prendre car elles sont nombreuses.
Pour une dépression moyenne, on prendra ainsi 1 gélule de sommité fleurie de millepertuis à chacun des repas soit environ 500 mg à 600 mg par jour. Par contre, compte-tenu des interactions qu’il peut générer avec certains médicaments, il est prudent de ne prendre du millepertuis que si l’on ne suit pas d’autres traitements ou alors de s’informer avant. Et si l’on prend déjà un antidépresseur, compte-tenu du risque de syndrome sérotoninergique, mieux vaut opter pour la solution suivante.

2) Le safran

Le safran présente des effets antidépresseurs au moins aussi importants que ceux du millepertuis. Mais sans ses inconvénients.

« L’or rouge » est connu comme épice, colorant et plante médicinale depuis l’Antiquité, mais s’il agit sur bien des maux, seuls les Perses avaient remarqué qu’il apportait de la gaieté et son intérêt comme antidépresseur n’a été découvert en Occident que récemment. Des essais cliniques contre placebo ont confirmé cette vertu.

Le safran booste le moral : c’est un tonique. C’est surtout un désinhibiteur qui apporte un vrai soutien en cas de mal vivre. Son action apparaît plus rapidement qu’avec des molécules de synthèse.

On trouve maintenant de nombreux produits à base de safran. Mais beaucoup de ces produits, en raison du prix faramineux de l’épice, affichent une concentration insuffisante pour provoquer un quelconque effet. Mieux vaut donc être attentif au produit choisi.

3) La levure de bière

Personne ou presque ne connaît la méthylation. Or ce processus physiologique vital joue un rôle clé dans la dépression. Comme l’oxydation ou le stress oxydatif désormais bien connus, la méthylation est un processus biochimique complexe et pour tout dire peu passionnant à décrire.

Mais on aurait tort de l’ignorer car la méthylation est un peu à notre organisme ce que la bougie d’allumage est à notre voiture : c’est la toute première étincelle qui permet de donner lieu à plus d’une centaine de réactions biochimiques au sein de notre organisme. Sans elle, tout s’arrête ou plutôt rien ne démarre.

Notre activité cérébrale n’échappe pas à ce processus. Comme pour l’oxydation, il est difficile de mesurer la capacité de méthylation d’un individu. Mais comme on devient vulnérable au stress oxydatif avec l’âge, on peut devenir méthylo-épuisé avec l’âge aussi. Cela se traduit par des maladies et la dépression en est une, fréquemment observée lors d’une sous-méthylation.

Le SAMe (prononcez à l’anglaise « samy ») ou S-adenosylmethionine, molécule fabriquée dans notre corps est la principale substance de méthylation. L’alcool l’épuise, de même que le manque de vitamines B6, B12 et d’acide folique (B9).

Or le SAMe existe en complément alimentaire d’origine naturelle (il est obtenu à partir d’une levure, Saccharomyces cerevisiae, aussi appelée levure de bière). De nombreuses études cliniques ont démontré l’efficacité ce produit (très utilisé aux USA) pour traiter la dépression même sévère, y compris chez des patients qui n’avaient pas obtenu de résultats avec des antidépresseurs classiques.

Ces études ont aussi permis d’expliquer le mode d’action du SAMe qui permet d’augmenter les niveaux de neurotransmetteurs comme la noradrénaline (stimulant naturel), la dopamine (responsable du sentiment de bien-être) et la sérotonine (calmant naturel). Le dosage recommandé est de 400 à 800 mg par jour.

Le SAMe est un traitement de terrain idéal en complément d’un traitement au millepertuis ou au safran. Compte-tenu de son mode d’action, il est important de poursuivre la cure jusqu’à obtenir une amélioration complète (il n’y a aucun risque d’accoutumance, ni aucun effet secondaire).

VII-Les vitamines et autres compléments alimentaires

La dépression nerveuse a des explications d’ordre biochimique. Des réactions, dont on n’a pas conscience, se produisent dans notre organisme. Il arrive que le corps manque de tel ou tel composant, et qu’il en résulte une réaction inhabituelle. Ces manques peuvent provoquer fatigue physique, psychologique et même déprimes, états d’anxiétés et dépressions nerveuses.

Ainsi le manque de Magnésium est souvent mis en cause pour expliquer les états de stress. Le manque de Zinc, quant à lui, peut provoquer pertes de poids et dépressions.

Enfin, on ne parle jamais assez de l’importance des vitamines. Le déficit en vitamines peut avoir des effets désastreux sur le corps et sur le moral. Il peut parfois aller jusqu’à une dépression nerveuse profonde.

Alors pour éviter de se mettre dans une situation favorable au développement d’une dépression nerveuse, il est important de maintenir les bonnes quantités de Magnésium, Zinc et de vitamines dans son corps. Pour cela, on peut faire appel à des compléments alimentaires, pour compenser l’absence de certains ingrédients indispensables dans notre alimentation.

VIII-Comment puis-je vous aider ?

Le premier conseil que je vous donnerai est d’aller consulter un professionnel de santé qui pourra établir un diagnostic précis. Il vous proposera un traitement adapté à votre situation particulière.

En fonction de ce diagnostic et du traitement, nous pourrons élaborer ensemble un accompagnement complémentaire par le biais des thérapies que je pratique. La fasciathérapie, la naturopathie et le Reset Emotionnel Auriculaire sont efficaces pour soulager les symptômes et retrouver un mieux-être. Ils vous permettront de vous réapproprier votre corps et sortir la tête de l’eau.

La guérison ne viendra que d’une décision énergique, d’un travail personnel, et d’un profond changement de votre part. Les remèdes naturels apportent simplement un soulagement, une accalmie.

C’est seulement à partir de là, au fur et à mesure que vous sortirez de l’ornière, que tous les bons conseils qu’on vous aura donné, bien inutiles jusqu’alors, commenceront à prendre du sens…

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