Un quotidien bien rempli est souvent synonyme de sensation de fatigue. Par contre, lorsque la fatigue persiste et que les nuits de sommeil ne sont plus réparatrices, qu’il est de plus en plus difficile de récupérer après un stress ou un effort, on parle de fatigue chronique. Savez-vous que celle-ci peut-être liée à l’épuisement des surrénales.
Ce thème n’est pas souvent abordé mais il va certainement vous intéresser.
Dans cet article, je vous détaille de quoi il s’agit et quels sont les signes qui montrent un dysfonctionnement de nos glandes surrénales.
I-Qu’est-ce que les glandes surrénales ?
Ces glandes se trouvent juste au dessus des reins, elles les coiffent.
Des hormones surrénaliennes sont produites par ces glandes surrénales. Leur objectif est d’aider l’organisme à gérer les moments stressants. Malheureusement, une diminution d’activité des surrénales est observée quand le stress devient récurrent et que l’organisme a épuisé ses réserves en hormones surrénaliennes. La très faible production qui s’ensuit ouvre la porte ouverte à de nombreux symptômes, pouvant même conduire à un burn out.
II- Les hormones surrénaliennes du stress
1) L’adrénaline
L’adrénaline est en fait la véritable hormone du stress. C’est la réaction à « l’agression », l’hormone de survie.
Elle est sécrétée par la médullosurrénale immédiatement lorsque vous êtes confronté à un gros stress. Elle va être libérée dans le sang et va préparer l’organisme à une action physique en augmentant son rythme cardiaque, sa pression artérielle, libérer des réserves de sucre du foie, modifier la respiration…
Par exemple, lorsqu’un objet tombe, vous aurez le reflex de le rattraper. Vous ne savez pas vraiment comment vous avez fait pour avoir ce geste instinctif et vous sentez comme un coup de chaud à l’intérieur de vous, c’est typiquement une sécrétion d’adrénaline.
Lors de sécrétion d’adrénaline, on est plutôt en mode sympathique c’est donc le système nerveux autonome qui régule la réponse au stress.
Par la suite, on aura une montée progressive du cortisol, la deuxième hormone du stress mais pour être plus précise, je dirais que c’est plutôt l’hormone de l’adaptation au stress.
2) Le cortisol
Le cortisol est la principale hormone du stress. Lorsque le stress survient, le cortisol est libéré. Il fait office d’airbag en faisant monter la glycémie et la pression artérielle. Cette hormone surrénalienne est au centre de la régulation énergétique.
Chez une personne saine et sédentaire, le cortisol est sécrété à raison de 20 mg par jour chez la femme et 30 mg par jour chez l’homme environ. Cependant, la trop forte utilisation du cortisol en cas de stress intense et continu va progressivement entraîner un défaut de production et à terme, l’épuisement des stocks en cortisol, alors associé à une fatigue persistante, et à une impression d’être au bout du rouleau.
Il a d’autres effets positifs comme un effet anti-inflammatoire parce que l’inflammation ne serait pas propice à une bonne réponse au stress. Cette propriété favorise une bonne immunité.
Le cortisol évité également la perte du sodium afin de maintenir la pression artérielle.
On le diabolise trop souvent alors qu’en réalité, le cortisol nous permet de faire face aux situations.
3)La DHEA
La DHEA est une hormone androgène également produite par les glandes surrénales qui possède notamment un rôle protecteur vis-à-vis du cortisol en contrebalançant ses effets, et en s’opposant à sa dégradation ou de sa production excessive.
La santé de nos glandes surrénales est primordiale pour se sentir en forme, pour être globalement en bonne santé.
III) Les étapes du stress conduisant à la fatigue des surrénales
Il existe trois phases principales dans la réaction au stress.
1) La phase d’alerte
On prend conscience d’une situation stressante. A ce moment-là, dans notre corps tout se met en phase d’alerte. Le système nerveux sympathique est stimulé, on a une poussée d’adrénaline puis de cortisol. La glycémie et la pression artérielle monte, donc tout est fait pour faire face à l’action.
Au cours cette étape, des neurotransmetteurs nous procurent un bien-être psycho émotionnel et de la motivation.
La phase d’alerte ne dure pas, on passe assez rapidement à la deuxième phase.
2) La phase d’adaptation
Cette phase devrait être assez courte et ne pas perdurer. Ce n’est malheureusement pas ce que l’on observe. A l’heure actuelle, n peut rester en phase d’adaptation au stress pendant plusieurs mois. De ce fait, les sécrétions vont s’user. Le cortisol, qui va rester élevé au début, finira par décliner.
C’est le même constat pour les neurotransmetteurs. La dopamine, la noradrénaline, la sérotonine vont diminuer ce qui entrainera petit à petit, une perte de moral et de motivation de l’irritabilité.
3) La phase de déclin
La situation déclinera progressivement et on aura de plus en plus de mal à supporter le stress.
Cette période de déclin s’appelle la phase de Burn in. C’est la phase précédant le Burn out qui lui est un état de total épuisement.
Au cours de cette période, les surrénales commencent à se fatiguer. Par conséquent, le cortisol est moins sécrété, il est relativement bas. La DHEA baisse, les neurotransmetteurs diminuent.
IV Les signes d’une fatigue surrénalienne
Quand les glandes surrénales ne fonctionnent pas correctement, c’est l’épuisement et l‘inflammation qui s’installent mais également un déséquilibre hormonal puisque ce sont elles qui produisent la médullosurrénale qui fabrique la DHEA, le précurseur des hormones comme la testostérone, l’œstrogène et la progestérone.
En médecine traditionnelle chinoise, les reins sont associés à l’énergie vitale, le fameux « QI ». Ce serait le siège de l’énergie et un épuisement au niveau des reins entrainerait un épuisement général.
1) Une extrême fatigue
L’un des signes d’une dysfonction surrénalienne, c’est lorsque vous vous sentez extrêmement fatigué. Evidemment, d’autres causes peuvent expliquer une fatigue chronique : des carences nutritionnelles, notamment de fer, une maladie auto-immune, une intoxication, …
2) Des troubles du sommeil
Vous vous réveillez la nuit, parfois en transpirant. Vous êtes agité, vous vous sentez déphasé, cela peut être un signe de la fatigue surrénalienne.
3) Des troubles de l’humeur
Quand vous vous sentez plus irrité ou facilement irritable. Vous êtes un peu plus déprimé, vous manquez de motivation pour faire les choses du quotidien.
4) Des douleurs
Quand vous avez des douleurs chroniques, c’est-à-dire qu’elles sont plus ou moins omniprésentes.
Le cortisol a une action anti-inflammatoire donc s’il commence à baisser vous aurez éventuellement plus d’inflammation donc plus de douleurs.
5) Des troubles de l’immunité
Si vous constatez que vous devenez un peu plus vulnérable aux infections, si vous êtes plus souvent malade.
Puisque, encore une fois, le cortisol ayant un effet positif sur l’immunité, s’il diminue, vos défenses immunitaires baissent également.
6) Le stress chronique
Vous avez la sensation qu’un stress vous pèse depuis longtemps.
Cela peut être un stress au travail mais parfois, c’est un stress intérieur comme une insatisfaction par rapport à ses objectifs, un mal être, une mauvaise estime de soi, un stress dans la famille, un proche malade par exemple peut occasionner un stress chronique, …
Tous ces facteurs doivent être pris en considération.
Si vous détectez plusieurs de ces petits signes. Si vous voyez qu’ils durent dans le temps, il faudra examiner la possibilité d’une fatigue surrénalienne.
V Quelques conseils pour soutenir ses surrénales
1) La Luminothérapie
S’exposer tous les jours et pendant au moins une demi-heure à la lumière du jour est une méthode simple et naturelle afin de booster votre production de cortisol. En effet, on constate une augmentation de 50 % du taux de cortisol lors du passage de l’obscurité à la lumière.
2) La nutrition
L’objectif est d’utiliser la nutrition pour compenser le déficit en cortisol dû à sa surutilisation et/ou à sa production insuffisante.
– Le magnésium
C’est le nutriment antistress par excellence. Lorsque nous ressentons du stress, l’augmentation de la sécrétion en hormones surrénaliennes va créer un déficit en magnésium. Ce dernier s’échappe de notre corps dans les urines. Cependant, un manque de magnésium va également augmenter la vulnérabilité au stress, et donc l’élimination du magnésium. C’est le cercle vicieux du stress. Un apport suffisant en magnésium permet de mieux gérer son stress, d’épargner le cortisol et de lutter contre la fatigue.
Selon l’OMS, un apport de 6 mg/kg/jour en magnésium est recommandé. Pour cela, il faut privilégier les aliments riches en magnésium, tels que les amandes, les noix, les noisettes, le chocolat, le riz, le pain complet et les crevettes roses. De plus, la prise de compléments alimentaires peut être utile, notamment ceux contenant de la vitamine B6 (permettant au magnésium d’être mieux absorbé par nos cellules), et de la taurine (aidant le magnésium à rester à l’intérieur des cellules).
– Les vitamines C (dans les fruits et les légumes) et B5 (shiitaké séché, foie, céréales, jaune d’œuf) sont nécessaires à la production de cortisol, et permettent de réduire son taux dans le sang en situation de stress chronique. De même, les aliments riches en zinc (huîtres, viande de bœuf, lentilles, pain complet, jaune d’œuf, hareng) vont aider à réguler le taux de cortisol.
– Les plantes adaptogènes
Il existe de nombreuses plantes modulant le cortisol. La rhodiole (450 mg par jour), l’éleuthérocoque (200 à 600 mg par jour) et l’ashwagandha (400 à 600 mg par jour) sont adaptogènes. Elles permettent à l’organisme de s’adapter au stress ou à d’autres « agressions ». Ces plantes agissent à de nombreux niveaux pour moduler l’activité des glandes surrénaliennes et soutenir la production de cortisol.
– La gemmothérapie
Les bourgeons de cassis (5 à 15 gouttes de macérat 3 fois par jour dans un verre d’eau) vont aider à stimuler la production de cortisol par les surrénales et nourrir votre tonus.
3) Prendre soin de ses mitochondries
Les mitochondries sont les centrales énergétiques de nos cellules. Elles transforment les aliments ingérés en énergie. Mais elles jouent aussi un rôle important dans la fabrication des hormones stéroïdiennes.
Cependant, de nombreux facteurs peuvent réduire leur efficacité en augmentant leur oxydation, tels que l’âge, la pratique d’une activité physique trop intense ou insuffisante, des facteurs environnementaux (pollution, toxines), émotionnels (manque de sommeil, stress chronique), et nutritionnels (excès de viande rouge, aliment à index glycémique élevé). Pour s’assurer de leur bon fonctionnement, il est indispensable d’avoir une alimentation variée, riche en antioxydants et de privilégier les fruits et les légumes bio.
Vous pouvez aider vos mitochondrie avec la coenzyme Q10. Cette substance créee par le corps agit comme une vitamine, et joue un rôle dans la production d’énergie et dans les défenses antioxydantes. Grâce à son action dans le métabolisme énergétique, dynamiser sa production en coenzyme Q10 aidera à faire remonter son énergie.
La Q10 est retrouvée principalement dans les viandes (poulet, bœuf, porc, abat), les poissons gras (sardine, hareng), dans les huiles de canola ou de soja, ainsi que dans les oléagineux (pistaches, noix, amandes, graines de sésame). La Q10 sera également mieux assimilée lorsqu’elle sera ingérée en même temps que des lipides, car elle est soluble dans la graisse.
En aucun cas les informations et conseils proposés dans cet article ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
VI Conclusion
Écouter son corps en repérant les signaux, ne pas attendre l’arrivée d’un burn-out pour consulter un professionnel de santé sont essentiels pour diagnostiquer un éventuel épuisement des glandes surrénales.
En complément du diagnostic établi par ce ou ces professionnels, ou en amont si vous en ressentez le besoin, je pourrai, en tant que thérapeute holistique, vous accompagner pour vous aider à gérer votre stress, faire un point sur votre alimentation, l’adapter à vos besoins et enfin libérer votre corps de ses tensions grâce à la fasciathérapie.