La vitamine D est considérée comme une véritable hormone, essentielle au maintien de l’homéostasie, chère aux naturopathes, du phosphore et du calcium dans l’organisme.
Les affections liées à un déficit en vitamine D comme l’ostéoporose démontrent son rôle essentiel dans la minéralisation osseuse et l’absorption du calcium.
Les recherches récentes ont permis de découvrir ses rôles physiologiques dans la neuroprotection, l’immunité, la différenciation et la prolifération cellulaire. Elles témoignent ainsi de l’intérêt croissant pour cette hormone. Dès lors, une meilleure connaissance des différents acteurs impliqués dans son métabolisme et sa régulation est aujourd’hui un enjeu majeur pour mieux comprendre l’action de cette vitamine.

Le constat

La majorité des habitants européens vivant au-dessus de la latitude de Rome ou de Barcelone ou tout simplement les personnes ne s’exposant pas quotidiennement au soleil sont tous déficients en vitamine D. En effet, la synthèse de la vitamine D se produit à partir du cholestérol dans la peau lors de l’exposition au soleil, aux heures où celui-ci est le plus proche du zénith.
En France, d’octobre à mars, la latitude ne permet pas de synthétiser la vitamine D. A partir d’avril, il faut une exposition du visage et des bras d’au moins 20 min par jour pour atteindre les taux attendus pour jouir de tous ses bénéfices.
Une crème de protection solaire facteur 8 diminue de 95 % la production de vitamine D dans la peau. Dès lors, une surprotection solaire est globalement plus délétère pour la santé qu’une surexposition.

La vitamine D dans l’alimentation est négligeable. Par exemple, l’huile de foie de morue est une source alimentaire intéressante, mais nous serons limités par une toxicité éventuelle en vitamine A en excès par rapport à la vitamine D présente.

Les 5 raisons de se complémenter en Vitamine D

1) L’immunité

La vitamine D permet de réguler la réponse inflammatoire pour ne pas être dans une réponse excessive de l’inflammation. Elle stimule la production de cellules T régulatrices. Elle a une activité antivirale et antibactérienne vraiment puissante par la stimulation des anticorps de l’immunité.

Il y a également de nombreuses études menées sur son effet anti-infectieux, notamment par rapport à toutes les maladies respiratoires et aussi les maladies auto-immunes.

2) La dépression

La vitamine D intervient dans la synthèse de la sérotonine qui est le neurotransmetteur essentiel au bien-être émotionnel. La sérotonine est synthétisée dans le cerveau à partir du triptophane grâce à une enzyme qui est activée par la vitamine D.

3) Le lien avec la silhouette

La vitamine D intervient sur la régulation de la masse musculaire. Elle permet d’équilibrer masse musculaire et masse grasse.

4) Le syndrome métabolique

Des chercheurs britanniques viennent de montrer qu’une carence en vitamine D augmente le risque de souffrir de syndrome métabolique.
Le syndrome métabolique est une maladie caractérisée par un ensemble de facteurs tels que l’obésité, notamment abdominale, l’hypertension, des troubles du métabolisme du glucose et de l’insuline. Cette maladie est liée à une augmentation du risque de diabète et de maladies cardiovasculaires.

5) La longévité

Certaines études fondamentales récentes ont montré que la vitamine D exerce des effets moléculaires au sein de la cellule musculaire. Précisément, une action régulatrice de la vitamine D sur les flux de calcium, l’homéostasie minérale et certaines voies de signalisation contrôlant l’anabolisme protéique a été rapportée au niveau du tissu musculaire. Plusieurs enquêtes épidémiologiques révèlent qu’un faible statut en vitamine D est toujours associé à une diminution de la masse, de la force et des capacités contractiles musculaires chez la personne âgée. Cette atteinte aboutit à une accélération de la perte musculaire avec l’âge (sarcopénie), et par conséquent à une réduction des capacités physiques et à une augmentation du risque de chute et de fracture.

Le point de vue des Dr Stéphane RESIMONT et Alain ANDREU sur la Vitamine D

Dans leur livre « PLEINE SANTE », ces médecins vont plus loin dans la nécessité de ce complémenter en vitamine D. On attend des taux supérieurs à 60 voir 80 ng/mL ou supérieurs à 150-200 nmol/l… ce qui ne correspond nullement aux normes officielles encore malheureusement recommandées.

D’après eux, un déficit donne lieu si :
inférieur à 20 ng/ml (10 à 15 % de la population non complémentée) :
Possibilité de faiblesse et douleurs musculaires même au repos pouvant en déduire une fibromyalgie.

inférieur à 30 ng/ml (85 % de la population non complémentée) :
Risque d’ostéomalacie, ostéoporose, chondromalacie, arthrose précoce.

Inférieur à 60-80 ng/ml (100 % de la population non complémentée) :
Risque de dépression chronique.
Augmentation du risque de SEP (sclérose en plaques) et autres maladies auto-immunes : Hashimoto, polyarthrite, lupus, vitiligo, diabète de type 1…
Risque de diabète de type 2 augmenté.
Diminution des défenses immunitaires : infections, herpès, Borréliose chronique,…
Favorise le cancer du sein, du côlon, de la prostate (de 30 à 70 % selon le type de cancers).
Chute chez les personnes agées par faiblesse musculaire, catabolisme (perte) musculaire.
Baisse de IGF 1 : hormone de croissance.
Vertige positionnel bénin périphérique récurrent.
Un frein complet à l’amaigrissement par dysfonctionnement musculaire
La vitamine D stimule les taux de testostérone, d’oestradiol et de progestérone.

Il y a 20-30 ans, lorsque l’on croyait que la vitamine D ne servait qu’à faire de la matière osseuse, on recommandait 25000 Unités/mois en Europe du Nord en hiver soit à peine 800 UI. Actuellement, on recommande 8 à 10000 Unités/jour (dans les pays non ensoleillés ou si pas d’exposition journalière au soleil) en fonction des contrôles sanguins.
Si vous passez de l’état de carence (- de 10 ng de vitamine D par mL de sang) à l’état optimal (entre 50 et 75 ng/mL), vous baissez votre risque de :
– 50 % d’infarctus ;
– 80 % de sclérose en plaques ;
– 83 % de grippe ;
– 50 % de fracture et d’ostéoporose ;
– 83 % de cancer du sein ;
– 80 % de cancer du côlon ;
– 50 % de leucémie ;
– 65 à 75 % de cancer du pancréas, de la vessie et du rein ;
– 63 % d’asthme.

Conclusion

Pour tous : se complémenter.
N’hésitez pas à demander un dosage à votre médecin traitant et en complément des conseils à votre thérapeute.

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