Vous devez vous demander quel est lien entre la fasciathérapie et la dysbiose intestinale. La fasciathérapie est une thérapie manuelle qui permet un soulagement quasi immédiat. Cependant, elle n’est pas tout le temps suffisante pour guérir des maux liés à des origines fonctionnelles.

La flore intestinale est constituée de bactéries, virus, parasites et champignons non-pathogènes. Elle est essentielle à notre bien-être et notre santé.
Nous savons maintenant qu’elle joue un rôle important dans notre digestion, notre métabolisme, nos fonctions immunitaires et nerveuses.
Lorsque notre microbiote intestinal fonctionne mal, on parle de dysbiose. Cette altération de l’équilibre normal de la microflore peut avoir de multiples origines et de nombreuses conséquences, notamment le développement de maladies inflammatoires, cardiovasculaires et cérébrovasculaires, et même cancer (colorectal, gastrique ou oesophagien).

Comment se constitue notre microbiote intestinal ?

A la naissance, le microbiote d’un individu s’établit progressivement, d’abord par exposition à la flore vaginale et fécale de la mère lors d’un accouchement par voie basse, ou aux microbes environnementaux lors d’une césarienne. Ainsi, le microbiote de la mère joue un rôle déterminant. Les bactéries colonisent alors progressivement les enfants, dont le bon développement dépend notamment de la qualité de leur microbiote.
Au cours des premières années de vie, la composition du microbiote intestinal va évoluer qualitativement et quantitativement sous l’influence de la diversification alimentaire, de la génétique, du niveau d’hygiène, des traitements médicaux reçus et de l’environnement. La composition reste alors assez stable.

Le microbiote intestinal assure son bon fonctionnement et son renouvellement en absorbant nos aliments, notamment les fibres alimentaires. Parallèlement, les micro-organismes qui le composent interviennent directement dans la digestion (fermentation des résidus alimentaires, assimilation des nutriments, synthèse de certaines vitamines, etc.) et dans le fonctionnement du système immunitaire intestinal, limitant ainsi les mécanismes d’inflammation.

Pourquoi notre microbiote fonctionne-t-il mal ?

Les origines de la dysbiose sont variées…

Quand notre alimentation est trop riche en graisses et trop pauvre en fibres, ce qui est de plus en plus le cas en Occident, la flore intestinale se déséquilibre. On compte parmi les aliments responsables de ce dysfonctionnement : les sucreries et les sodas, l’alimentation industrielle (qui est riche en glucides raffinés, en acides gras polyinsaturés et surtout en colorants et additifs), les produits laitiers pasteurisés, le gluten, l’abus de boissons stimulantes comme le café ou la thé, l’alcool…
Ce régime spécifique au monde occidental favorise la prolifération des pathogènes dans le tube digestif, ce qui entraîne une diminution du nombre de nos bonnes bactéries. Dans le même temps, les mauvaises bactéries, par leur métabolisme, nous exposent aux composants nocifs qu’elles produisent (comme le sulfure d’hydrogène) et réduisent les bienfaits des bonnes bactéries (acides gras à chaîne courte, minéraux, etc.).
Ils provoquent également une réponse immunitaire, entraînant la production de cytokines pro-inflammatoires qui augmentent l’inflammation de l’intestin.
Les fibres, les fruits et les légumes sont protecteurs. Ils augmentent l’expression et l’activité des enzymes impliquées dans la détoxification intestinale. De plus, les fibres constituent un excellent prébiotique, permettant la croissance et à la prolifération des bonnes bactéries de notre système digestif.

Lorsqu’une rupture brutale de notre équilibre intestinal a lieu

Les causes de rupture brutale de l’équilibre de notre flore intestinale sont nombreuses. Les plus courantes sont l’infection gastro-intestinale aiguë et la prise d’antibiotiques (même pour le traitement d’une infection extra-intestinale).
– Il a été démontré que 5 % à 30 % des patients présentant des épisodes aigus de gastro-entérite infectieuse développent des symptômes gastro-intestinaux chroniques (même après élimination de l’agent causal).
– Il a été démontré à maintes reprises que l’exposition pendant la petite enfance aux antibiotiques interfère avec les processus de développement normaux des bactéries intestinales. Ainsi, l’utilisation d’antibiotiques entraîne une diminution du nombre de bactéries bénéfiques, telles que Bifidobacterium et Lactobacillus, et une augmentation du nombre de bactéries pathogènes, telles que Escherichia coli, qui ont la capacité d’adhérer et d’envahir la muqueuse intestinale.

Quelles sont les conséquences de la dysbiose ?

La dysbiose peut se traduire par différents symptômes :
– au niveau local : une dysbiose entraîne des ballonnements, des gaz, des crampes, une mauvaise absorption des nutriments, une inflammation avec perte de perméabilité intestinale, etc. Elle peut provoquer une réponse immunitaire marquée (production de complexes antigènes-anticorps en réponse à cette inflammation)
– au niveau périphérique : les organes auxiliaires comme le foie, la vésicule biliaire, le pancréas peuvent être sollicités excessivement ou congestionnés altérant ainsi leur fonctionnement.
– au niveau systèmique : on s’aperçoit que les désordres liés à l’inflammation sont exacerbés (migraines, arthrose, arthrite, maladies auto-immunes, etc.), et le système nerveux central se modifie (irritabilité, sautes d’humeur, anxiété, etc.)

Des maladies inflammatoires de l’intestin (MICI), mais pas seulement s’en suivent. Les maladies métaboliques et cardiovasculaires comme l’athérosclérose, l’hypertension, le diabète, l’obésité, et même le cancer sont liés à la dysbiose.

Autre information importante, la dysbiose du microbiote intestinal peut affecter notre humeur, notre moral, et a été liée à l’anxiété et même à la dépression. En effet, l’équilibre du système nerveux central et de l’intestin sont donc étroitement liés puisque les deux organes communiquent par le nerf vague et des médiateurs comme les neurotransmetteurs et les hormones dont certaines sont produites par le microbiote. Ainsi, tout dysfonctionnement affectant l’un des deux organes se répercutera sur le deuxième organe. De nombreuses maladies chroniques sont améliorées et même guéries lorsque le microbiote devient plus sain. Au fil des décennies, nous avons perdu notre riche microbiote, ce qui explique en partie l’augmentation des maladies chroniques. Il est donc important de garder notre microbiote aussi riche et diversifié que possible. Un microbiote sain, c’est avant tout la diversité.

Comment rééquilibrer naturellement la dysbiose intestinale ?

1) l’alimentation

Privilégiez les aliments riches en polyphénols et en fibres (= prébiotiques, nourriture des bactéries intestinales), tels que les végétaux, afin d’augmenter la diversité de votre microbiote intestinal :
– légumes crus, cuits, en soupe, en jus ;
– fruits riches en fibres (pomme, raisin…) ;
– aliments et jus lactofermentés (Kombucha, Kéfir, Kimchi)
Les fibres améliorent donc les fonctions microbiennes de notre flore. Les produits fermentés permettent de la diversifier.
Veillez à toujours privilégier les aliments biologiques afin d’éviter une absorption trop importante de produits phytosanitaires, délétères pour la flore intestinale. Une bonne mastication des aliments est essentielle pour permettre aux bactéries et enzymes d’avoir des surfaces d’attaque plus grandes, ce qui permet une digestion plus complète et une production moindre de toxines intestinales.

2) compléments alimentaires naturels

Le pollen frais de ciste, les orties (en raison de leur chlorophylle), les oméga 3 (qui ont des propriétés anti-inflammatoires) ou encore la propolis (pour assainir la flore) sont autant de compléments qui peuvent être très efficaces pour rétablir l’équilibre du microbiome.
L’argile verte est une solution intéressante pour arrêter le processus de dysbiose. Elle contribue à éliminer les déchets et ainsi diminuer l’encrassement de la muqueuse intestinale. Son utilisation va permettre de réduire l’inflammation et l’acidité, de protéger et réparer l’intestin.

3) activités physiques

De par ses propriétés anti-inflammatoires, une activité physique régulière permet de maintenir l’équilibre intestinal. De plus, il augmente la diversité microbienne, favorisant les bonnes bactéries. Des études ont montré que les personnes qui font de l’exercice ont une flore intestinale plus riche que celles qui sont sédentaires. Au-delà de cela, le yoga, les techniques de respiration et même le massage abdominal peuvent également être bénéfiques pour le microbiome.

4) les probiotiques

Selon les travaux de B. Donatini, les probiotiques ou les prébiotiques sous forme de compléments alimentaires n’améliorent pas la capacité d’absorption de l’intestin grêle. Ils peuvent même intensifier la fermentation. En fait, augmenter le nombre de bactéries dans le côlon ne fera qu’augmenter la fermentation. Leur prescription n’est utile et pertinente qu’en cas de diarrhée chronique entraînant une flore pauvre et non fermentée.

Conclusion

L’alimentation et le mode de vie affectent la santé et l’équilibre de votre microbiote intestinal, ce qui peut avoir un impact énorme sur votre santé physique et mentale. Une alimentation saine est essentielle pour maintenir un microbiote équilibré et riche.
Vous avez compris que la dysbiose intestinale est à l’origine de nombreuses maladies articulaires. Voilà pourquoi la fasciathérapie va permettre un soulagement rapide mais pas forcément durable. Il faudra également soigner votre « deuxième cerveau ».

Mon cabinet se situe au coeur de la région Sambre Avesnois, alors n’hésitez pas à prendre rendez-vous ! Nous évoquerons ensemble quelles sont les solutions les plus efficaces pour traiter vos maux.

 

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