Pourquoi ? Comment fonctionne t-il ? Quel rapport avec nos émotions ? La fasciathérapie?
Qu’est-ce que le psoas ?
Le psoas est le plus grand muscle du corps de par sa circonférence. Il tapisse deux articulations, celle entre les lombaires et le bassin et celle entre le fémur et le bassin. Il est divisé en deux parties : le psoas iliaque et le grand psoas.
C’est le muscle le plus important car il est crucial pour stabiliser le corps. Il a de nombreuses répercussions sur la mobilité, l’équilibre et la flexibilité. En plus de sa fonction à garder le corps droit et en mouvement, ce muscle est si grand que lorsqu’il est complètement étiré et détendu, la tension libérée améliore la connexion à l’instant présent. Il est essentiel à notre bien-être psychologique et à la santé physique.
Le psoas est enfermé dans un fascia étendu appelé fascia iliaca qui est continu sur le muscle lui-même. Il est également relié au carré des lombes, au diaphragme thoracique, aux muscles du plancher pelvien, aux reins, au côlon et au fémur.
Ce fascia peut plus ou moins ouvrir ses mailles. Lorsque le corps ou l’esprit a besoin d’une protection, le filet se ressert et les douleurs peuvent se développer et suggérer un problème de sciatique ou de hanche.
Quelle est l’utilité du psoas ?
De par sa position, on sait qu’il agit sur le dos mais aussi sur les jambes donc également sur la posture. Il est utilisé pour soulever les cuisses ou incliner le torse lorsque les jambes sont immobiles. Par conséquent, il est le muscle pour marcher et monter les escaliers.
Lorsqu’il y a un problème dans le bas du dos ou au niveau des hanches, il peut être contracté et avoir du mal à fonctionner normalement. A ce moment là, nous pouvons sentir la tension dans l’aine, la hanche ou les lombaires, rencontrer des difficultés à se relever d’une position assise et même à s’assoir en tailleur.
Le psoas a une autre particularité : c’est un canal permettant l’évacuation des déchets. C’est en quelque sorte un muscle « poubelle ». Il pénètre profondément dans la colonne vertébrale et parvient à piéger les toxines des organes et des viscères environnants, principalement le foie, le côlon et les intestins. Lorsqu’il cumule trop de toxines, il devient « pâteux ». On dit qu’il est toxémié. Il ne peut donc plus se contracter et se détendre normalement. Il devient sensible et douloureux. Ces désagréments peuvent s’accompagner de troubles digestifs (ballonnements, diarrhée…) indiquant que l’organisme souffre de cet empoisonnement et qu’il peine à trouver un soulagement.
Lorsqu’il dysfonctionne, le psoas va aussi titiller le nerf sciatique et ainsi provoquer des douleurs au niveau des lombaires, des fesses et des cuisses.
Mais quel est le lien avec nos émotions ?
Ce rapport nous vient de la position fœtale. Cette posture de repli que nous avions dans le ventre de notre mère dans laquelle nous nous sentions bien, en sécurité, apaisé.
Nous sommes enroulés sur nous même. Les jambes repliées sur notre torse. Les aines totalement refermées. Nous sommes dans un état réconfortant, confortable, dans la piscine du liquide amniotique.
Cette position ancre des empreintes émotionnelles. Nous la recherchons instinctivement quand nous avons mal, quand nous avons besoin de réconfort mais aussi quand nous avons peur.
C’est enraciné dans notre cerveau primitif et nous nous construisons autour de lui.
Autour de nos muscles, autour de nos articulations, nous avons des fascias. Une toile qui nous embrasse, nous soutient et nous renforce. Ces fascias répondent aux émotions pour nous protéger. Dans des situations stressantes, ils resserrent le maillage. Les muscles sont sous pression du fascia. C’est un mécanisme inconscient. Le fascia iliaca ne fait pas exception, et parce qu’il est si grand, il est très important pour ce qu’il fait au corps.
Le psoas réagit énormément au stress émotionnel et particulièrement aux peurs. De plus, étant donné les postures assises fréquentes dans les divers postes de travail, le psoas ne bénéficiant pas d’étirements sur une base régulière, accumule ce stress et devient rapidement tendu, voire rétracté.
Comment sait-on qu’il y a un problème au niveau du psoas ?
Nous nous sentons souvent bloqué au niveau des hanches, l’aine, la taille. On a l’impression d’être coincé. Monter des escaliers ou se lever d’une chaise peut être douloureux. Il est difficile de s’assoir en tailleur, d’étendre complètement les jambes. Cela peut susciter des émotions négatives, évoquer des souvenirs et déclencher des larmes qu’il ne faut surtout pas réprimer.
Ce n’est qu’en ouvrant les yeux sur ce qui se passe réellement dans notre corps que nous pouvons diagnostiquer les problèmes et ensuite créer un plan d’action pour nous guérir.
En rétablissant l’équilibre de votre psoas, vous êtes susceptible de libérer cette tension accumulée, qui peut avoir un effet profond sur la libération de la crainte non fondée sur la vie, et donc d’améliorer votre bien-être à la fois physique et mental.
So what ?
Dans un premier temps prenez RDV avec votre fasciathérapeute qui libérera l’ensemble des fascias de votre corps et plus spécifiquement le psoas.
En cas de doute il pourra vous réorienter pour faire faire des examens complémentaires ( radios, échographie, prise de sang ).
Ensuite, il pourrait être pertinent de faire une cure de détox afin de libérer les psoas de leur toxines.
Enfin étirez-les.