l

 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’acupuncture auriculaire était très peu développée en Chine. Jusque dans les années 1960, les acupuncteurs chinois ne connaissaient qu’une dizaine de points spécifiques. C’est grâce aux travaux d’un lyonnais, le Docteur Paul Nogier (1908-1996), et notamment à la suite d’une conférence avec le médecin allemand Gerhard Bachman, que les premiers écrits en langue chinoise voient le jour. Paul Nogier y exposait que la plupart des zones corporelles possédaient sur l’oreille une correspondance précise. Il dévoilait que leur piqûre à l’aide d’une aiguille courte provoquait une vive douleur ainsi qu’une sédation ou une guérison de la maladie de l’organe correspondant.

En 1990 l’Organisation Mondiale de la Santé a rendu hommage à Paul NOGIER en reconnaissant l’origine française de l’acupuncture de l’oreille et son intérêt scientifique. Elle établit une nomenclature internationale des zones auriculaires et prône le développement de la recherche scientifique internationale dans ce domaine.
Cet essor est le fruit du travail des nombreux élèves de Paul Nogier. Ils ont constitué avec lui le groupe lyonnais d’études médicales (G.L.E.M.) puis, depuis le décès de Paul Nogier en 1996, l’Ecole Internationale Paul Nogier (E.I.P.N.).

 

Qu’est-ce que l’auroculothérapie ?

L’auriculothérapie est peu et mal connue.
Sa première définition fût donné par le Docteur Paul NOGIER : « l’auriculothérapie est l’utilisation du pavillon auriculaire à des fins thérapeutiques ».
Pour être plus précis, elle est un ensemble de connaissances, d’où découlent des méthodes et des techniques spécifiques, appartenant au champ de la médecine moderne. Ces connaissances développées initialement sur des constatations empiriques compilées par le Docteur Paul Nogier, à Lyon, dans les années 50, sont élargies et perfectionnées par lui-même et ses nombreux élèves, d’abord en France puis à l’étranger.

Contrairement à ce qui est le plus souvent imaginé, l’auriculothérapie ne prend absolument pas sa source dans l’acupuncture. Cette dernière est une partie de la médecine traditionnelle chinoise. L’auriculothérapie ne considère pas le concept d’énergie si cher à la médecine traditionnelle chinoise. Au contraire, elle construit sur des bases biologiques contemporaines les arguments scientifiques permettant d’en comprendre l’efficacité et par conséquent d’en accroître la compréhension de ses mécanismes d’action.
Son champ d’application est des plus vastes car elle touche profondément les mécanismes profonds de l’homéostasie. L’auriculothérapie est capable d’influencer plusieurs systèmes hautement spécialisés que sont le système nerveux mais aussi le système neuro-hormonal, le système neuro-immunitaire, les mécanismes neuro-sécrétoires et neuro-cardio-vasculaires.

 

Naissance de l’auriculothérapie

Bien que l’on puisse retrouver dans l’histoire la trace de pratiques traditionnelles qui, a postériori, évoquent l’auriculothérapie d’aujourd’hui, la véritable naissance de cette spécialité se situe en 1951 à Lyon. A l’origine, ce fût une simple constation faite par le Docteur Paul NOGIER à son cabinet, constatation qui aurait pu passer totalement inaperçue. Il constata chez certains de ses patients le soulagement durable de névralgies sciatiques rebelles par la cautérisation d’un point situé sur la pavillon de l’oreille du même côté que la sciatique, traitement fait par une guérisseuse du nom de Mme BARRIN. L’attention de Paul NOGIER fût attirée en fait par la répétabilité de l’effet d’une part, le fait que l’effet n’était obtenu que si la cautérisation était faite en un lieu bien précis de l’oreille, du même côté, d’autre part.

Nous savons maintenant, 60 ans plus tard, que cet effet est lié à l’organisation somatotopique du système nerveux et à la reproduction de cette somatotopie sur le pavillon de l’oreille grâce à des voies neurologiques reliant le pavillon de l’oreille au tronc cérébral.
Nous savons également que ce point d’oreille cautérisé traditionnellement correspond en fait à certaines fonctions sensorielles des muscles lombaires, d’où probablement l’effet sédatif et décontractant de sa cautérisation.
L’idée de Paul NOGIER fût de poser l’hypothèse d’une correspondance entre ce point et la cinquième vertèbre lombaire. Ensuite, il imagine la correspondance sur l’oreille des autres vertèbres, puis les viscères innervés par les racines nerveuses issues des myélomères correspondant à ces vertèbres. Enfin il teste l’efficacité clinique de la piqûre à l’aide d’aiguilles dans divers syndromes douloureux lombaires, thoraciques ou cervicaux. Ainsi naissent les premières cartographies somatotopiques de l’oreille.

L’auriculothérapie n’est pas une méthode thérapeutique basée seulement sur des correspondances. Ce n’est pas la simple utilisation d’un clavier dont les touches représenteraient des organes. C’est une véritable technique thérapeutique dont l’efficacité repose sur la connaissance approfondie des mécanismes homéostatiques mis en jeu.

L’auriculothérapie : une méthode complémentaire

Les thérapies et techniques alternatives ne sont pas une panacée. Il ne s’agit pas lorsqu’on les pratique, de négliger la médecine enseignée en faculté et de la sous-estimer.
Du fait que l’auriculothérapie n’est t pas être considérée comme une technique médicale simpliste, même s’il est possible d’obtenir rapidement ou instantanément des effets biologiques par quelques points bien connus, mais bien comme une approche scientifique de certains mécanismes de l’homéostasie. Elle possède ses propres indications, contre-indications, non indications et limites.  L’auriculothérapie fait partie intégrante du corpus méthodologique de la médecine moderne. Elle ne s’oppose en rien à ses principes, pas plus qu’elle ne peut se substituer à elle-même partiellement.

De cet ensemble de faits, il découle que le praticien de santé qui utilise l’auriculothérapie a une approche de son patient habituelle. Il l’écoute, l’examine, l’oriente vers les méthodes les plus appropriées à sa maladie. S’il estime que les symptômes que le malade présente sont justifiables d’une approche complémentaire par l’auriculothérapie. Il proposera un traitement adapté du pavillon auriculaire, avec ou sans « puncture » d’un point ou de plusieurs points de l’oreille.
Comme tout praticien de santé, il évaluera bien entendu les effets obtenus et suivra au mieux son patient et l’évolution des symptômes et troubles présentés.

Maladie fonctionnelle et auriculothérapie

Il est difficile pour un néophyte de comprendre la différence entre maladie fonctionnelle et maladie organique. C’est pourtant primordial.
On parle de maladie organique quand un organe du corps est anatomiquement atteint : une fracture, un ulcère, une tumeur, une compression d’un nerf,… C’est une pathologie que l’on peut constater à l’examen clinique ou avec des examens complémentaires comme la radiographie, l’échographie, le scanner, l’IRM. On localise la lésion et l’on peut ainsi la traiter. On parle en revanche de maladie fonctionnelle lorsqu’il n’existe aucune lésion visible mais que l’organe ne fonctionne pas correctement. Cela représente environ 80 % des causes de consultations. Le système neuro-végétatif, dont le rôle est de faire « fonctionner » les organes, en est responsable.

La médecine universitaire est démunie devant ces maladies et sa seule arme est de prescrire des médicaments. Ceux-ci vont diminuer la plainte du malade sans diminuer le trouble. Au lieu de réparer la panne, on déconnecte le voyant rouge du tableau de bord. Plus de voyant rouge, plus de problèmes.
Certaines techniques médicales réflexes sont pourtant très efficaces pour modifier et réguler le fonctionnement des organes. C’est le cas de l’acupuncture, de l’auriculothérapie, des thérapies manuelles comme la fasciathérapie. Les effets positifs de ces méthodes simples et pratiquement sans danger, sont explicables par les fabuleuses propriétés de la peau. Des médecins comme Paul NOGIER, ont compris que lorsqu’un organe fonctionnait mal, les caractéristiques physiques de la peau étaient modifiées. Par de multiples connexions nerveuses, le revêtement cutané est relié aux viscères. En recherchant sur le revêtement cutané des douleurs, des empâtements, des troubles de pigmentation…., on peut suspecter des dysfonctionnements de certains organes et les traiter en piquant, massant, stimulant. La peau est le reflet des organes et son étude minutieuse permet de recueillir de très précieuses informations.

C’est le principe des réflexothérapies.

C’est pourquoi j’ai choisi d’associer l’auriculothérapie à la fasciathérapie.

 

N’hésitez pas à prendre rendez-vous pour découvrir l’efficacité de ces thérapies alternatives !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *