Il existe, dans la vie d’une femme, plusieurs étapes physiologiques. La ménopause en est une. Elle se caractérise par une évolution naturelle en trois temps : la préménopause, la ménopause et la post-ménopause. Cette transition annonce l’arrêt du cycle ovarien et la forte chute de production d’œstrogène et de progestérone. Que l’organisme vive des évolutions hormonales est logique. En subir passivement les désagréments n’est pas une fatalité. Un réglage alimentaire, les plantes ou encore de nouvelles perspectives permettent de mieux vivre cette période souvent redoutée.

I – Revoir son alimentation lors de la ménopause

Ce n’est pas un scoop, à la ménopause le corps change. Des déséquilibres peuvent s’établir. Avoir une alimentation saine devient essentiel. Alors, on choisira un régime hypotoxique individualisé.

1) Adoptez des repas plus de sobre, surtout le soir. En allégeant le dîner, vous favoriserez la qualité du sommeil, diminuerez les congestions postprandiales et les bouffées de chaleur nocturnes.

2) Intégrez une part de cru selon votre tolérance digestive (graines, algues, fruits et légumes frais…).

3) Privilégiez des produits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée, complets (non raffinés) en particulier pour les céréales, le sel, le sucre et les huiles.

4) Équilibrez vos apports protéiques. Les acides aminés sont les éléments constructeurs pour les muscles, le système immunitaire, les hormones, et même la trame des os. Même si les viandes ne sont pas indispensables, on invitera souvent les poissons gras (sardines, maquereaux…), œufs, coquillages, voire fromages de brebis ou de chèvre.

5) Invitez les protéines végétales en les associant sur le principe trois quarts de céréales et un quart de légumineuses. Bien choisir son mode de cuisson et mâcher longtemps pour une digestion optimale.

6) Évitez voire supprimer les aliments acides ou acidifiants. Ils favorisent les troubles inflammatoires et ostéoporotiques. On retrouve : les fruits acides, les laitages, les viandes, les sucres surtout raffinés, certaines boissons (café, thé, alcool, sodas,…)…

7) Pour palier aux sources d’acides endogènes liés au stress, aux fermentations du côlon droit, au surmenage musculaire, à la sédentarité et à l’insuffisance respiratoire, à l’insuffisance des émonctoires (foie, reins, peau, poumons) et aux radicaux libres (facteurs d’avancée en âge) on privilégiera les aliments alcalinisant tels que le jus de légumes crus, de pousses d’orge et de blé, les algues marines, l’eau de mer, les amandes, l’avocat, le sésame, la patate douce et la pomme de terre, la châtaigne, la banane…

8) Optez pour une alimentation riche en éléments antioxydants : açaï, oignon, blé germé, cassis, choucroute crue, choux chinois, brocoli et kalé, gogi, graines germées, grenade, jus frais de légumes et de plantes sauvages, myrtilles,…

II – Remédier aux cystites

L’un des désagrément de la ménopause est la cystite. Du fait de la chute des hormones, deux symptômes apparaissent : la sécheresse vaginale et le relâchement de l’urètre. C’est ainsi que la vessie s’enflamme.
Pour l’éviter, vous pouvez suivre ces quelques pistes :

  • Arrêter complètement les produits laitiers, sucres industriels et dérivés, alcool, épices, sauce tomate… pendant au moins trois semaines.
  • La prise de charbon végétal va assainir immédiatement le tractus digestif.
  • Faire des cures préventives de jus de canneberge.
  • Faire une cure de propolis à mâcher ou, mieux, sous forme de concentré alcoolique biologique.

III – Les plantes de la ménopause

Pour soulager les symptômes liés à la ménopause des solutions végétales sont à notre service. Chaque problématique (voire plusieurs) a une réponse naturelle.

La Cimicifuga racemosa (actée à grappes noires), en tisane de racines séchées ou en teinture mère, est efficace sur les règles douloureuses, la déprime et les bouffées de chaleur.

Le Trifolium pratense (trèfle rouge) sous forme de cure agit sur les bouffées de chaleur, la nervosité, les troubles du sommeil, la tendance dépressive et la sécheresse des muqueuses. Cette plante a également un effet protecteur contre l’ostéoporose, autre conséquence possible d’une ménopause.

Sur les conseils et le contrôle d’un professionnel de santé, vous pouvez faire des cures de plantes dites hormone-like. Ces plantes se comportent comme des hormones. Il en existe deux sortes dans le cas de la ménopause : les plantes dites oestrogène-like : sauge sclarée, cyprès, fenouil, carvi, cumin, persil, réglisse, actée, lin, luzerne, trèfle rouge, souci, houblon… et les plantes progestérone-like : l’achilée millefeuille, l’alchémille, la verveine, la mélisse, la marjolaine, le romarin, le serpolet, le gattilier ou la salsepareille.

En gemmothérapie, on retrouvera les bourgeons de framboisier, d’airelle rouge et de pommier en macérat mère.

En période de préménopause : le macérât de bourgeons de Pommier permettra de rééquilibrer les taux d’hormones et éviter les désagréments qui s’ensuivent. Le Pommier est une plante phyto-œstrogénique qui est progestérone-like. En période de ménopause : le macérât de bourgeons d’Airelle est plus adapté une fois la ménopause « bien installée », lorsque le taux d’œstrogènes chute. Il possède une action hormonale naturelle qui va réguler les manifestations de la ménopause et son activité détoxifiante du système urinaire. Véritable régulateur hormonal féminin, le macérat de bourgeons de framboisier stimule la production d’œstrogènes et de progestérone si nécessaire. Il sera donc très adapté aux situations de règles douloureuses et irrégulières, de ménopause, d’entérocolite.

La Sauge Sclarée, qualifiée d’œstrogen-like, est fréquemment conseillée lors de la ménopause. De plus, par son activité relaxante, elle agit sur les bouffées de chaleur ou encore les sautes d’humeur associées. Cette huile essentielle peut s’utiliser de différentes façons : interne (voie orale), externe (voie cutanée), et olfactive.

IV – Les minéraux de la ménopause

Au niveau minéral, on s’assurera que les apports soient quantitatifs mais surtout qualitatifs.

1) le zinc est l’allié antioxydant indispensable au pancréas, à l’hypophyse, à la prostate et à toutes les régulations hormonales, à l’immunité, à la peau, aux phanères

2) le magnésium, lié à des centaines de régulations biologiques, dont les fonctions nerveuses et musculaires, psychologiques et cérébrales (avec les vitamines du groupe B et les acides gras EPA/DHA), hépatiques…

3) le calcium, classique ami des os mais aussi du sommeil 

4) le soufre, indispensable aux tissus pulmonaires et ORL, au foie, à la peau, mais moins connu pour ses fonctions de reconstruction ostéoarticulaires et son rôle antioxydant 

5) le sélénium, l’un des grands anti-âge et ami des vaisseaux 

6) le phosphore, en bon équilibre avec le calcium, le potassium, le cuivre, le bore…

Ces minéraux seront utiles à l’ossification mais aussi aux fonctions neuropsychologiques. N’oubliez pas le silicium, incontournable anti-inflammatoire et reconstructeur des tissus conjonctifs.

V – L’équilibre psycho-émotionnel à la ménopause

Être bien dans son corps et bien dans son assiette est déjà une grande avancée vers la santé. Cependant, la ménopause, c’est aussi le risque d’épisodes de déprime ou de dépression. Pour contrer ce symptôme psycho-émotionnel, un certain nombre de valeurs humaines et spirituelles peuvent être mises en avant pour bien vivre cette étape de vie.

– Rester curieuse, en perpétuelle quête de nouveauté, de croissance, de vérité et de connaissance plus que de savoir.

– Rester active et créative, afin de se sentir utile et fertile en matière ou en esprit.

– Se satisfaire de peu comme de beaucoup, avec le même sourire intérieur, la même gratitude vis-à-vis de l’univers.

– Cultiver l’humour

– Essayer de vivre l’instant présent plutôt que dans la nostalgie ou la projection dans le futur

– Rebondir sur les épreuves qui sont autant d’initiations sur le sentier

– Donner sans attendre en retour

– Fréquenter souvent les jeunes et les enfants

– Faire au moins une chose vraiment pour soi chaque jour

VI – Conclusion

Une médecine intégrative est nécessaire dans tous les cas de risques majeurs, cardiovasculaires et osseux (ostéoporose). Cette saine et cordiale complémentarité des praticiens, allopathe et naturopathe, dans le respect des compétences et des fonctions de chacun, est indispensable.

La ménopause peut aussi être le moment de se recentrer sur soi, s’orienter vers d’autres options, d’autres relations, d’autres activités, et en profiter véritablement. C’est une manière pour la nature de faire un clin d’œil aux femmes en leur imposant d’accepter le changement, de soigner les rides de l’âme après avoir soulager celles du corps.

 

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur ce site ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *