Alors que leur prix est prohibitif, la consommation de cigarettes a augmenté. Le confinement, le stress social, économique et écologique seraient les responsables. Pour les fumeurs, la nicotine serait perçue comme stimulante, fournisseur de plaisir et diminuerait le niveau de stress. Elle faciliterait même la concentration. Force est de constater que les symptômes de sevrage pour arrêter de fumer sont difficiles à gérer pour le fumeur et son entourage. Irritabilité accrue, humeur dépressive, difficultés à se concentrer font partie du lot. Cet article vous propose des solutions et remèdes naturels, tant pour préparer l’arrêt du tabac que pour dépasser le moment dépressif qui apparaît souvent lors du sevrage.

I – On se prépare !

Si vous faites parti des fumeurs qui croient que la cigarette est stimulante, diminue votre stress ou votre anxiété, faites le test de Horn ! Il vous permettra de découvrir d’où vient votre dépendance au tabac : plaisir, détente, bien-être ou aide à la lutte contre l’anxiété, le stress, la tristesse… Ce test va vous permettre d’identifier les différents facteurs qui vous persuade que fumer vous fait du bien. On se focalisera sur les items « stimulation » et « anxiété » pour ajuster la thérapeutique.

II – Déprime t-on réellement quand on arrête de fumer ?

La vie est parfois accompagnée de coup de blues, de baisse de moral. Ces sensations n’ont rien à voir avec une dépression au sens clinique du terme. Il n’empêche que souvent on fume pour se sentir mieux. Alors, quand on arrête, la déprime s’invite ?

Aborder la relation affective et addictive qu’on a à la nicotine nous impose souvent une forme d’inconfort psychologique, surtout lorsque l’on met le doigt sur nos contradictions et paradoxes.

Le fait que fumer nous donne l’impression d’être stimuler s’explique physiologiquement d’où un ressenti de déprime à l’arrêt du tabac. En effet la nicotine stimule le circuit de la récompense et insinue au corps que la cigarette nous fait du bien. La nicotine agit sur une zone du cerveau qui sécrète la dopamine : l’hormone du plaisir. Lorsque l’on fume, une décharge de dopamine provoque la satisfaction et le stress nous paraît plus supportable. C’est ainsi que la dépendance s’installe car on essaie de reproduire cette expérience agréable et apaisante.

Établir son profil de fumeur est essentiel pour trouver les solutions adéquates qui permettront un sevrage définitif. Quand on sait que la privation de nicotine peut entraîner des sensations de manque voire de déprime, on ne se laisse pas prendre au dépourvu. N’oublions pas non plus le conditionnement social (gestes, rituels quotidiens, situations de la vie auxquelles on associe la cigarette) ! C’est un élément tout aussi important que la dépendance aux produits eux-mêmes.

III – Quelles pistes pour arrêter de fumer naturellement ?

Des solutions naturelles existent. Elles ne seront réellement efficaces que si la personne a vraiment envie d’arrêter de fumer et ne subit pas la pression de son entourage.

1) La phytothérapie

On se dirigera vers des plantes aidant nos neuromédiateurs comme le griffonia et apaisant le système nerveux comme les passiflore, mélisse, ou valériane. Pour éviter que la volonté ne soit pas parasité par des déséquilibres neurochimiques ou de l’hyperémotivité le kudzu peut être conseillé.

2) L’aromathérapie

Les huiles essentielles conseillées sont une aide précieuse. Elles sont variées et sont habituellement proposées sous forme de mélange. On en met quelques gouttes sur les poignets. On respire profondément plusieurs fois par jour pour lutter contre la compulsion à fumer.

En général ces mélanges allient des huiles essentielles apaisantes du mental (marjolaine à coquilles, petit grain bigarade, mandarine, camomille romaine, verveine exotique, lavande fine…) et des huiles essentielles soutenant la fonction respiratoire (eucalyptus radiata, eucalyptus mentholé, myrte vert, menthe poivrée…).

L’hiver, vous pourrez en plus vous masser leurs reins avec quelques gouttes d’huile essentielle de genévrier (Juniperus communis).

3) L’auriculothérapie

Le programme anti-tabac par auriculothérapie a été proposé il y a plus de quarante ans. Il a permis à des centaines de milliers de fumeurs d’arrêter de fumer. En travaillant sur des points et des zones réflexes de l’oreille, l’auriculothérapie permet d’agir à distance sur la partie liée à cette zone. L’objectif est d’envoyer des messages au cerveau qui enverra des réponses par le système nerveux. En ce qui concerne l’addiction, celui-ci est donc celui qui est lié à l’envie de fumer mais également aux conséquences du sevrage comme l’agressivité ou encore la déprime.

4) Les fleurs de Bach

En affinant les causes du tabagisme, on choisira les fleurs de Bach suivantes :

  • Si la fatigue est physique après un effort : Olive.
  • Si on donne une apparence de jovialité malgré un tourment intérieur : Agrimony.
  • Si on est surmené avec le sentiment d’être dépassé : Elm.
  • Si on veut combattre la fatigue psychique : White Chesnut
  • Pour diminuer la tristesse et la mauvaise estime de soi : Crab Apple
  • Pour retrouver confiance en soit : Larch
  • Pour faire face au découragement : Gentian
  • Pour retrouver de la détermination : Centaurea

5) L’homéopathie

L’aspect psychologique du tabagisme ne peut nous dispenser de l’homéopathie avec Caladium (Caladium seguinum) en 9 CH.

Recourir à l’homéopathie est un moyen très efficace dans pour les profils de fumeurs fatigués :

  • Quand la fatigue fait travailler au ralenti et qu’on a la sensation d’une absence de ressource en soi : Gelsemium 9 CH.
  • Quand on se sent abattu au lever, avec des somnolences en journée, une baisse de mémoire : Baryta Carbonica 9 CH.
  • Si la sensation de fatigue est celle de l’épuisement, physique comme mental, avec agitation, tristesse et essoufflement : Arsenicum Album 7 CH.
  • Pour combattre la fatigue psychique : Kalium Phosphoricum 9CH en homéopathie
  • Pour atténuer la tristesse et la mauvaise estime de soi : Phosphoricum Acidum 9CH

IV – Votre programme anti-tabac en résumé

Pratiquez une activité physique régulière

Soyez attentif à votre alimentation

Adoptez ce programme en associant auriculothérapie, aromathérapie, phytothérapie et homéopathie…

Un minimum de 2 mois sera nécessaire et à renouveler si vous en ressentez le besoin.

V – Après le sevrage

Surtout on ne lâche rien ! On peut être fier d’avoir surmonté des moments difficiles. Arrêter de fumer n’est pas une partie de plaisir. L’objectif est maintenant de maintenir et consolider les efforts fournis. Il ne faut pas hésiter à continuer à prendre pendant un moment les remèdes qui nous ont aidé à gérer nos émotions, en gardant sous la main tubes et flacons. Ce sera peut-être l’occasion de découvrir des pratiques telles que la méditation, la cohérence cardiaque, le yoga… qui vous aideront à gérer stress, déprime et fatigue.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur ce site ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *